Romarin Oriental : L’inclusion des populations locales et l’amélioration de la compétitivité des coopératives, principales réalisations du projet
Rabat – L’inclusion des populations locales, notamment les femmes, et l’amélioration de la compétitivité des coopératives et de la durabilité de la ressource romarin sont les principales réalisations du projet « Azir Oriental », ont souligné, jeudi à Rabat, des intervenants dans le cadre de l’atelier de clôture du « Projet d’appui à l’amélioration de la compétitivité de la chaîne de valeur du romarin de l’Oriental (Azir Oriental) ».
Dans ce cadre, le directeur du Développement forestier au sein du Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), Jamal Eddine Ouchkif, a affirmé que l’inclusion des populations locales et des cueilleurs dans les coopératives constitue le premier objectif du projet Azir-Oriental.
La stratégie du HCEFLCD pour le développement du secteur des plantes aromatiques et médicinales au niveau de laquelle ce projet a été lancé, intègre aussi des objectifs de croissance économique de l’équité sociale et du respect de l’environnement, a-t-il expliqué.
Pour sa part, Benjamin Frey, chef de la Coopération à l’ambassade de Suisse à Rabat, a fait savoir que le projet Azir-Oriental, qui s’inscrit dans le cadre du domaine « développement économique et emploi » sur lequel travaille la Coopération, a pu enregistré des « résultats importants » en matière de compétitivité des coopératives, mais aussi au niveau de la durabilité de la ressource du romain, marquée par des « résultats impressionnants ».
De son côté, Mme Hanan Hanzaz, Représentante de l’Organisation des Nations-unies pour le Développement industriel (ONUDI) s’est dite « particulièrement fière » des résultats importants que le projet Azir-Orientale a pu obtenir en termes d’inclusion des femmes dans la chaîne de valeur du romarin, plus visibles dans les tâches de tamisage et de séchage.
S’arrêtant sur le choix de la région de l’Oriental comme cible, Mme Hanzaz a indiqué qu’il a été motivé par le fait qu’à elle seule, cette région produit plus de 60% de la production nationale du romarin sauvage, « représentant non seulement une ressource centrale dans la politique forestière de la région, mais également une ressource économique importante pour la population locale ».
Quant à lui, le coordinateur national du projet Azir-O, Abderrahim Boutaleb, après avoir remis le projet dans son contexte, est revenu, entre autres, sur les perspectives prometteuses qu’offre la chaîne de valeurs du romarin, notamment en termes d’amélioration des moyens de subsistance, de création d’emplois et de promotion du développement économique local durable et inclusif.
Il a, à son tour, mis en exergue les réalisations du projet, dont une première réalisation relative à l’amélioration du niveau de compétitivité des coopératives et des cueilleurs et une deuxième liée à l’optimisation de la durabilité de la ressource romarin.
Ainsi, dans les coopératives existantes et nouvelles, il y a eu une amélioration de la gouvernance, de l’équité et de la transparence profitant aux cueilleurs, a-t-il relevé, ajoutant que le projet a donné aux coopératives un meilleur accès au marché grâce au rehaussement de la qualité des produits et aux relations commerciales avec des sociétés.
Ces coopératives ont également bénéficié d’interventions pilotes qui ont abouti à une augmentation de la valeur ajoutée et à la diversification de leurs produits, a souligné M. Boutaleb, tout en faisant étant de contraintes dans les domaines régulateurs et financiers, qui ont pu être traitées.
Il a, par ailleurs, noté que les concepts ainsi que la mise en œuvre des programmes environnementaux du HCEFLCD ont progressé et que les effets de la sécheresse sur le faciès du romarin sauvage de la région de l’Oriental ont pu être limités via un appui à la régénération et aux rajeunissement des plants et ce, à travers la formation sur les techniques de bouturage et plantation du romarin et l’élaboration d’un manuel en français et en arabe sur la multiplication des plants et régénération des nappes de romarin.
Mis en œuvre entre janvier 2016 et mars 2019 en collaboration avec l’ONUDI, ce projet a été conjointement financé à hauteur d’environ 1,4 millions d’euros, soit 15 millions de dirhams, par la Coopération suisse au Maroc et à hauteur de presque 10 millions de dirhams par le HCEFLCD et les autres partenaires nationaux.
Le projet Azir-Oriental a été initié dans le cadre des nombreux projets pensés pour appuyer les efforts entrepris par le HCEFLCD dans la mise en œuvre de sa stratégie de développement du secteur des plantes aromatiques et médicinales, dans le but de promouvoir les mécanismes de gestion durable au profit des populations riveraines, mais aussi de sensibiliser, d’éduquer et de renforcer les capacités techniques et organisationnelles des partenaires, essentiellement les coopératives.