ActualitésRupture d’un barrage minier au sud-est du Brésil: d’importants dégâts et de possibles victimes

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25 Jan

Rupture d’un barrage minier au sud-est du Brésil: d’importants dégâts et de possibles victimes

Brasilia – Un barrage minier administré par le groupe Vale s’est rompu, vendredi à Brumadinho, dans l’Etat de Minas Gerais (sud-est), libérant une importante coulée de boue qui a englouti plusieurs maisons et fait de possibles victimes.

Dans un communiqué, relayé par les médias, la société minière Vale a admis la possibilité qu’il y ait des victimes, sans pour autant préciser leur nombre où les causes de l’accident.

« Il y avait des employés dans la zone administrative, qui a été touchée par la boue, indiquant la possibilité, non encore confirmée, de victimes », a souligné Vale, en relevant que la compagnie a activé “son plan d’intervention d’urgence pour les barrages ».

Une partie du village de Vila Ferteco a également été touchée par la coulée de boue et de résidus miniers, qui étaient retenus par le barrage, a précisé la même source.

Jusqu’à présent, aucun organe public n’a confirmé de décès sur place: les pompiers ont évoqué 200 personnes portées disparues, tandis que les médias ont annoncé que quatre blessés ont été reçus à l’hôpital João XXIII, un hôpital de la région.

Des images aériennes diffusées par le site d’information « G1 » et l’agence d’informations officielle « Brasil » montraient l’ampleur des dégâts provoqués par la coulée de boue qui a détruit la végétation et enseveli des maisons.

Lors d’une conférence de presse à Brasilia, le porte-parole du gouvernement, Otavio Santana do Rêgo Barros, a annoncé la création d’une cellule de crise pour suivre le déroulement des événements.

Il a également indiqué que le président Jair Bolsonaro, lequel pourrait se rendre sur les lieux samedi, regrette l’accident qui s’est produit à Brumadinho, en ajoutant que « la plus grande préoccupation en ce moment est de prendre en charge d’éventuelles victimes de cette grave tragédie ».

Sur les réseaux sociaux, M.Bolsonaro a indiqué qu’il a chargé les ministres du développement régional, Gustavo Canuto, de l’énergie et des mines, Bento Costa Lima et de l’environnement, Ricardo Salles, de se rendre sur les lieux de l’accident.

En novembre 2015, la rupture d’un barrage de rétention de déchets miniers appartenant à la compagnie minière Samarco (copropriété du groupe Vale et de l’australien BHP Billiton) dans la localité de Mariana (Etat du Minas Gerais, est), avait entraîné une gigantesque coulée de boue, qui a fait 19 morts et provoqué un drame écologique majeur.

Dans un rapport publié en novembre, l’Agence nationale de l’eau (ANA) avait indiqué que près de 45 barrages étaient menacés d’effondrement au Brésil.

D’après ce rapport intitulé « Sécurité des barrages 2017 », le nombre des barrages menacés d’effondrement est passé de 25 en 2016 à 45 en 2017 augmentant ainsi l’étendue des zones à risque.

Sur ce nombre, 25 barrages sont gérés par des organismes et entités publiques, souligne le rapport, en précisant qu’au cours de la période en revue, 14 épisodes d’accidents et d’incidents ont été identifiés, sans faire de morts.

La plupart des ouvrages d’art présentant un risque d’effondrement sont situés dans les régions du nord et du nord-est, dans des États comme Acre (nord), Alagoas (Nord-est) et Bahia (Nord-est).

Ces barrages présentent une série de problèmes comme la vétusté, l’insuffisance de déversoir ou le manque de documents prouvant la stabilité de l’ouvrage d’art, avait indiqué l’agence chargée de la gestion du secteur de l’eau.

Sur les 24.092 barrages utilisés à différentes fins au Brésil (rétention d’eau, de minerai ou de déchets industriels outre la production d’électricité), 3.545 ouvrages d’art étaient classés dans la catégorie de risque, tandis que 5.459 autres présentaient des « dommages potentiels associés » et 723 barrages, soit 13% du nombre total, étaient classés simultanément dans les deux catégories.

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