Les accidents sont sept fois plus probables sur les scooters électriques que sur les vélos

Copenhague – Les accidents sont sept fois plus probables sur les scooters électriques que sur les vélos, selon un récent rapport du ministère danois des Transports et du logement.

Le rapport a été commandé dans le cadre d’un projet de loi de janvier 2019 légalisant l’utilisation des scooters sur les routes danoises.

Les chiffres préliminaires des accidents de la Direction danoise des routes pour 2019 montrent que la police a enregistré 57 accidents impliquant des scooters motorisés, dont 24 cas de blessures.

En comparaison, la police a enregistré 2 042 accidents de vélo dans lesquels 740 blessés sont survenus.

Un calcul du taux d’accidents en utilisant les distances parcourues a montré que la fréquence des accidents était de 0,01 pour 10 000 kilomètres pour les vélos et de 0,07 pour 10 000 kilomètres pour les scooters motorisés.

« L’une de mes principales responsabilités en tant que ministre des Transports est de veiller à ce que nous puissions voyager en toute sécurité dans le trafic. Cette évaluation suggère malheureusement que ce n’est pas le cas en ce qui concerne les scooters électriques », a déclaré Benny Engelbrecht.

Les scooters électriques sont apparus en grand nombre dans les villes danoises depuis 2019, car les sociétés de location ont profité des dispositions relatives à la circulation pour les faire fonctionner.

Les scooters doivent être utilisés sur les voies cyclables et sont soumis aux mêmes règles de circulation que les vélos. Ils ne doivent pas parcourir plus de 20 kilomètres à l’heure et les conducteurs doivent avoir plus de 15 ans.

Les véhicules électriques à deux roues sont souvent laissés mal garés et les autorités de Copenhague ont introduit des règles limitant leur nombre dans des zones spécifiées. L’été dernier, la police de la ville a arrêté 28 personnes en un week-end pour avoir conduit les scooters en état d’ébriété.

À la suite de la conclusion défavorable du rapport sur leur sécurité, le ministre a suggéré que des modifications puissent être apportées aux lois de circulation d’essai concernant leur utilisation.

« Il existe plusieurs mesures évidentes qui pourraient être envisagées. Nous pourrions, par exemple, introduire une obligation pour les utilisateurs des scooters électriques de porter un casque pendant la conduite », a-t-il indiqué.

« De même, j’ai suggéré que les municipalités pourraient engager un dialogue étroit avec les sociétés de location concernant la mise en œuvre de l’interdiction de conduire les scooters à certains moments de la journée, afin que nous puissions particulièrement empêcher la conduite en état d’ébriété », a-t-il poursuivi.

« En général, nous devons réévaluer les raisons qui peuvent être à l’origine du taux élevé d’accidents », a-t-il ajouté.

Engelbrecht examinera avec les députés la manière dont les dispositions relatives à la circulation peuvent être modifiées pour promouvoir une utilisation plus sûre des scooters électriques.