Le SG de l’ONU appelle à bannir les produits en plastique à usage unique, responsables de la pollution des océans

Washington – A l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, appelle à bannir les produits en plastique à usage unique qui sont responsables de la pollution des océans et qui seront plus nombreux que les poissons en 2050 si la tendance actuelle continue.

L’Organisation des Nations-Unies, consciente que la protection et l’amélioration de l’environnement est une question d’importance majeure qui affecte le bien-être des populations et le développement économique à travers le monde, a désigné le 5 juin comme Journée mondiale de l’environnement.

Le thème de cette Journée cette année est la lutte contre la pollution plastique. Ce thème encourage les gouvernements, les industries, les communautés et les individus à explorer ensemble des alternatives durables afin de réduire de toute urgence la production et l’utilisation excessive de plastiques à usage unique responsables de la pollution des océans et représentant une menace pour la santé.

Dans un message à cette occasion, le chef de l’ONU a appelé à « vaincre la pollution liée aux plastiques » qui envahit notre planète et n’épargne aucune région du globe.

« Chacun de nous a un rôle à jouer pour protéger notre planète, qui est la seule que nous ayons. Mais il est parfois difficile de savoir quoi faire et par où commencer. Alors, en cette Journée mondiale de l’environnement, un seul mot d’ordre : Vaincre la pollution liée aux plastiques », a-t-il souligné ce message.

« Notre monde est envahi par les déchets plastiques nocifs », a-t-il regretté, déplorant que chaque année, plus de 8 millions de tonnes de ces déchets sont déversées dans les océans.

Il y a aujourd’hui plus de microplastiques dans les mers du globe que d’étoiles dans toute la Galaxie, a encore relevé le chef de l’ONU. « Des îles les plus reculées jusqu’au pôle Nord, aucune région n’est épargnée ».

Et d’avertir que si la tendance actuelle se poursuit, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans.

Ainsi, pour la Journée mondiale de l’environnement, le message est simple : bannissez les produits en plastique à usage unique. « Refusez ce que vous ne pouvez pas réutiliser », a-t-il préconisé. Car pour le chef de l’ONU, de la santé de la Terre dépendent la prospérité et la paix futures dans le monde.

Voici par ailleurs le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée de mardi 5 juin 2018.

Canada :

– La ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, a donné dimanche le coup d’envoi de la Semaine canadienne de l’environnement, dont le thème est « Combattre la pollution par le plastique ».

Les événements et les activités qui se dérouleront cette année dans le cadre de la Semaine canadienne de l’environnement sont inspirés des questions qui seront discutées au Sommet du G7 les 8 et 9 juin, au Québec, dans la région de Charlevoix, a précisé le département de Mme McKenna dans un communiqué.

Selon la même source, les activités de cette Semaine de l’environnement sont également fondées sur l’engagement du gouvernement d’Ottawa de protéger l’environnement et de stimuler l’économie, notamment par la prise de mesures pour prévenir la pollution des océans par le plastique.

« Nous pouvons tous participer à la lutte contre la pollution par le plastique, et la Semaine canadienne de l’environnement est l’occasion idéale pour s’y mettre », a déclaré Mme McKenna, ajoutant que partout au pays, les Canadiens unissent leurs efforts pour éliminer la pollution par le plastique, en faisant des choix individuellement, en prenant des décisions pour leurs maisons, leurs entreprises et leurs collectivités et en profitant du leadership gouvernemental.

« En tant qu’hôte du Sommet du G7 cette année, le Canada travaille également avec ses partenaires nationaux et internationaux à rendre prioritaire la réduction des déchets marins. Les mesures que nous prenons aujourd’hui peuvent faire en sorte que nous léguerons un environnement plus sain à nos enfants et à nos petits-enfants », a soutenu la ministre.

Etablie en 1971, la Semaine canadienne de l’environnement souligne les réalisations du gouvernement du Canada dans le domaine écologique et encourage les Canadiens à jouer un rôle dans la conservation et la protection de leur environnement.

Mexique :

Le coût de l’épuisement des ressources naturelles est évalué à 4,6 % du Produit intérieur brut, a indiqué l’Institut national de la statistique et de la géographie (INEGI).

Selon les chiffres publiés à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, le coût de la dégradation de l’environnement est de 4,0 pour cent du PIB.

Sur ce chiffre, 13,6 pc correspondait à l’épuisement des hydrocarbures, des eaux souterraines et des forêts, alors que la dégradation comprenait 86,4 pc, en intégrant les émissions atmosphériques, les déchets solides et la pollution de l’eau.

Selon les données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et d’Eurostat, les dépenses publiques consacrées à la protection de l’environnement sont très faibles.

En 2016, seulement 0,7 pc du PIB a été consacré à des dépenses de protection de l’environnement, un chiffre faible par rapport aux Etats de l’OCDE, appelant à réfléchir sur les grands défis que le Mexique doit relever pour la protection de l’environnement.

Célébrée le 5 juin de chaque année, la Journée mondiale de l’environnement est organisée autour d’un thème visant à attirer l’attention du public sur une préoccupation environnementale particulièrement d’actualité. Le thème de cette année 2018 est la lutte contre la pollution plastique.

Panama :

Le Panama s’achemine vers la réalisation des objectifs prévus dans son plan national d’énergie (2015-2050) à travers l’augmentation de la part des énergies propres dans sa consommation d’électricité de jusqu’à 70 pc à l’horizon 2050, et ce à travers la promotion en particulier de l’énergie éolienne et hydroélectrique.

Le gouvernement panaméen a prévu à cet effet des incitations fiscales et des exemptions douanières sur les importations des équipements liés à la production des énergies solaires et éoliennes afin de booster l’investissement dans ce secteur.