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12 Mar

Suisse: Pour d’éviter les pertes et les déchets alimentaires, il faut respect l’environnement (étude)

Genève – Le centre de compétences de la Confédération suisse pour la recherche agricole, Agroscope, a calculé que l’impact environnemental pouvait être amélioré si les denrées alimentaires étaient importées de pays où la production agricole était particulièrement respectueuse de l’environnement. Il est encore plus efficace d’éviter les pertes et les déchets alimentaires, précise le centre dans une nouvelle étude.

« Les importations de denrées alimentaires ont un impact significatif sur l’environnement. Si l’agriculture suisse réduit sa production en conservant une consommation constante et qu’il faut donc importer davantage, l’impact environnemental global augmente », souligne Agroscope, notant que la réduction des impacts environnementaux en Suisse se traduit souvent par des impacts plus négatifs dans les pays d’origine des importations. C’est le cas en particulier si les conditions de production dans d’autres pays sont moins favorables qu’en Suisse, par exemple en raison de la pénurie en eau ou de la déforestation, fait observer la même source.

Cependant, il existe des possibilités pour réduire les impacts environnementaux indésirables du panier-type suisse de produits agricoles, fait remarquer le centre. Les chercheurs d’Agroscope ont étudié deux mesures plus en détail: premièrement, le choix de pays spécifiques pour les importations dans lesquels la production agricole est particulièrement respectueuse de l’environnement. Deuxièmement, la prévention des pertes et des déchets tout au long de la chaîne alimentaire jusqu’à la consommation, ce qui conduit à une diminution des importations.

En plus des recherches bibliographiques, les chercheurs se sont basés sur deux scénarios pour calculer à quel point les impacts environnementaux changeraient si ces deux mesures étaient appliquées. Le premier scénario maintient le système actuel des prestations écologiques requises PER et le système de paiements directs jusqu’en 2025, tandis que le second simule une agriculture suisse plus extensive avec des volumes de production plus faibles, une agriculture qui renonce en grande partie aux pesticides et dans laquelle les effectifs animaux sont réduits par rapport aux chiffres actuels.

Dans les deux scénarios, les 25 % de produits importés les moins favorables ont été remplacés par des alternatives provenant d’autres pays d’origine et les pertes et les déchets alimentaires ont été minimisés.

L’étude confirme que les deux mesures ont un effet positif sur l’impact environnemental de l’alimentation. Cependant, leur efficacité varie. L’optimisation des pays d’origine des importations a surtout un effet positif sur les impacts environnementaux qui sont liés au site. Les contingences géographiques, telles que la disponibilité de l’eau, sont particulièrement importantes, de même que savoir à quel point la biodiversité est menacée. Ici, selon le scénario utilisé, la pollution peut être réduite de 16 à 27 %. En ce qui concerne les autres impacts environnementaux, ou surtout aussi les denrées alimentaires d’origine animale, cette mesure a un effet moins évident. C’est la législation qui détermine à quel point les pays d’origine des importations respectent l’environnement. Celle-ci régit, entre autres, l’autorisation des produits phytosanitaires.

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