La Suisse présente des options pour un passage du diesel à la propulsion électrique pour les bus
Genève – Le Conseil fédéral (gouvernement) suisse a présenté vendredi dans un rapport des options pour un passage du diesel à la propulsion électrique pour les bus de transports publics, une transition qui permet de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre.
Des bus utilisant une énergie non fossile, par exemple des batteries électriques, permettent de réduire non seulement les émissions de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques mais aussi la pollution sonore générée par les véhicules de transports publics, note le gouvernement. Son rapport a été fait en réponse à un postulat de la commission des transports du Conseil national demandant d’encourager le passage des véhicules de transport public aux énergies propres.
Le rapport propose trois scénarios distincts pour y parvenir. Sur les quinze prochaines années, le potentiel maximal en matière de bus à batterie est d’environ 3700 véhicules dans le trafic régional (jusqu’à 400 bus par an) et 1800 véhicules dans le trafic local (100 à 200 bus par an). Cela pourrait s’avérer relativement onéreux, car les bus à batterie sont encore relativement chers.
Un scénario « potentiel réaliste » se base lui sur les stratégies actuelles des entreprises de transport en matière de bus électrique. Le passage à des bus électriques sera plus rapide dans le trafic local et d’agglomération, plus facilement adaptable. Cela permet également de tenir compte du développement technologique rapide dans le domaine des batteries, qui offriront de meilleures conditions à l’avenir.
Le dernier scénario vise un remplacement progressif sur une période plus longue qui s’étendrait jusqu’en 2037. Entre 2023 et 2034, 1500 bus diesel devraient être remplacés par des bus à batterie, soit environ 40% des bus diesel, dans le trafic régional de voyageurs et 1000, soit environ 55%, dans le trafic local. Les coûts de cette variante seraient moins élevés.
Plusieurs possibilités de financement sont également proposées dans le rapport. Il existe déjà des mesures d’encouragement qui peuvent être utilisées.
Le remboursement de l’impôt sur les huiles minérales sera supprimé dès 2026 dans le trafic local et dès 2030 dans le trafic régional de voyageurs, si la révision de la loi sur le CO2 est adoptée lors du scrutin référendaire à venir. Les moyens supplémentaires qui résultent de cette suppression pour la Confédération seront consacrés au remplacement des bus diesel.