Tanger accueille le 11è Exercice de simulation de lutte contre la pollution marine accidentelle par les hydrocarbures
Tanger – La 11ème édition de l’Exercice de simulation de la lutte contre la pollution marine accidentelle par les hydrocarbures « SIMULEX-2024 » se tient, du 24 au 26 septembre au large du Port Tanger Med, à l’initiative du ministère de la Transition énergétique et du développement durable.
Organisées conformément aux Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI et dans le cadre de la préparation à la lutte contre les pollutions marines accidentelles, les opérations programmées dans le cadre de cet exercice de simulation du Plan d’Urgence National (PUN) concerneront l’assistance à un navire en difficulté (ANED), ainsi que la lutte contre la pollution, tant en mer que sur terre, au niveau de la plage « Dalia » et au Port Tanger Med.
La coordination et la conduite de l’exercice seront assurées par un Poste de Commandement national (PCN), situé au siège du ministère de la Transition énergétique et du développement durable (Département du développement durable), en tant que Coordonnateur national et sous la supervision du Secrétaire général du ministère, ainsi que par un Poste de Commandement local (PCL) installé au port Tanger Med et placé sous l’autorité du Gouverneur de la province de Fahs-Anjra, en tant que Coordonnateur local.
L’exercice est organisé en collaboration avec les différents départements ministériels, les Forces Armées Royales, les établissements publics, les autorités locales de la province de Fahs-Anjra et l’Autorité portuaire de Tanger Med.
Dans une déclaration à la presse, le directeur régional de l’environnement à Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Hassan Bahhar, a souligné que cet exercice a pour scénario, la simulation de la lutte contre la pollution causée par un déversement accidentel de 3.000 tonnes de fuel, provenant d’un navire pétrolier à destination du Port Tanger Med, menaçant ainsi le port et la plage de Dalia.
Cet exercice, a-t-il poursuivi, a pour objectifs d’évaluer la mise en œuvre du PUN sur les plans technique, logistique et opérationnel, ainsi que de renforcer les relations de coopération et de coordination entre les différents acteurs pour les interventions aériennes, marines et terrestres, ajoutant qu’il vise in fine à renforcer les capacités du Royaume en matière de lutte contre la pollution marine accidentelle.
De son côté, la directrice de l’économie circulaire et de la lutte contre la pollution au sein du ministère, Hafsa Lakhlifi, a souligné que le transport maritime revêt une importance cruciale pour le Maroc, qui dispose de près de 3.500 km de côtes, avec un fort passage de navires à proximité, notant que le développement des infrastructures, à l’instar du port de Dakhla, va accroitre ce trafic, augmentant ainsi les risques de pollution accidentelle.
Elle a noté que dans un tel contexte, des exercices de simulation sont mis en place pour permettre aux participants de s’entraîner, d’évaluer les opérations et de renforcer la coordination, tout en développant des mesures préventives contre ces dangers.
Les autres intervenants représentant la Marine royale et la Gendarmerie royale ont, pour leur part, exposé la cadre juridique de la mise en place du PUN, mettant en avant les rôles de chacune de ces institutions dans cette simulation, notamment les efforts déployés pour la coordination des actions et pour une intervention efficace tant sur terre, que sur mer ou dans les airs.
Cet exercice de grande envergure mobilisera d’importants moyens maritimes, terrestres et aériens. La Marine Royale dirigera les opérations de lutte en mer, avec le soutien des Forces Royales Air et de la Gendarmerie Royale.
Les opérations de lutte à terre seront supervisées par la Direction générale de la protection civile avec l’appui des départements concernés, alors que l’Autorité portuaire de Tanger Med assurera les interventions au niveau du port.
Participeront également à cet exercice les représentants du ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, du ministère de la Justice, du ministère de l’Economie et des finances (MEF), du Ministère de l’Equipement et de l’eau (Direction des ports et du domaine public maritime (DPDPM), du ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts -Département de la pêche maritime- (Direction des pêches maritimes, Institut national de la recherche halieutique (INRH) et Centre de coordination du sauvetage maritime (MRCC)) et du ministère du Transport et de la logistique (Direction de la marine marchande (DMM) et Centre de Surveillance du Trafic Maritime (CSTM)).
A cela s’ajoutent les représentants de l’Agence nationale des ports (ANP), de la direction générale de la Météorologie (DGM)), du Centre royal de Télédétection Spatiale (CRTS), de la société civile et des opérateurs pétroliers portuaires.