Thaïlande: Face à une pollution record, le gouvernement durcit les contrôles sur les brûlis agricoles
Bangkok – Le gouvernement thaïlandais a ordonné vendredi un renforcement des contrôles sur l’interdiction du brûlage des chaumes, alors que Bangkok traverse un nouvel épisode critique de pollution atmosphérique.
La capitale thaïlandaise figure ce vendredi parmi les dix villes les plus polluées au monde, avec des niveaux de particules fines PM 2,5 atteignant six fois les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), selon IQAir, une entreprise suisse spécialisée dans la surveillance et la mesure de la qualité de l’air à l’échelle mondiale.
Les autorités provinciales ont reçu l’instruction formelle de faire respecter l’interdiction des brûlis agricoles, sous peine de sanctions.
« Dans chaque province, si vous autorisez le brûlage des chaumes ou si vous ne mettez pas en œuvre les mesures de prévention, vous serez sanctionnés, » a averti le gouvernement dans un communiqué.
Cette directive intervient alors que les cinquante arrondissements de Bangkok sont placés en alerte orange (niveau 4 sur 5), avec des prévisions de pollution élevée jusqu’à mercredi prochain.
Face à cette situation, les autorités ont procédé à la distribution de plus de 1,1 million de masques de protection.
La semaine dernière, un pic de pollution avait entraîné la fermeture de plus de 350 établissements scolaires et la gratuité des transports publics pendant sept jours.
Ce phénomène, qui touche plusieurs pays d’Asie du Sud-Est à cette période de l’année, est aggravé par des conditions météorologiques défavorables, avec un air froid et stagnant qui empêche la dispersion des polluants issus du trafic routier et des brûlis agricoles.