Le transport, un secteur-clé à transformer pour faire des économies substantielles (M. Ksiri)
Casablanca- Le transport constitue l’un des secteurs-clés à transformer pour faire des économies substantielles pour l’Etat, créer des emplois et améliorer la concrétisation du droit à la mobilité et l’équité sociale, a souligné, jeudi, le président de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT), Abderrahim Ksiri.
« Le secteur du transport représente une part importante dans la consommation d’énergie et les émissions polluantes, soit 38% de la consommation énergétique finale, 99% de la dépendance aux énergies fossiles, et 1% du PIB en termes de coût de la pollution de l’air », a relevé M. Ksiri lors d’une visioconférence tenue sous le thème « Mobilité et transport: les alternatives d’aujourd’hui et de demain ».
Il a, à cet égard, plaidé en faveur d’un nouveau modèle de développement pour ce secteur, basé sur l’élargissement de l’usage des modes de transports collectifs et alternatifs au niveau des différentes villes marocaines.
Et de note: « Au Maroc, des projets phares pour la mobilité continuent d’êtres lancées et implémentées, contribuant à une mobilité plus performante que jamais ».
Pour sa part, la fondatrice de l’organisation « Pikala Bikes », Cantal Bakker, a souligné que le vélo est considéré comme un substitut parfait à la voiture pour les déplacements urbains et inter-urbains et constitue par conséquent, une solution concrète pour le développement durable des différentes villes du pays.
« Cette pratique n’est pas uniquement écologique mais également économique, dans la mesure où elle constitue un excellent moyen de lutter au quotidien contre la sédentarité, en plus de sa compétitivité en termes de rapidité sur les trajets urbains de courte distance », a-t-elle expliqué.
De son côté, le directeur de la Fondation Heinrich Boll, Bauke Baumane, a indiqué que cette visioconférence constitue une occasion idoine pour informer et sensibiliser le grand public autour des enjeux relatifs à la mobilité et au transport au sein du Maroc et mobiliser les décideurs pour protéger et développer les écosystèmes.
Il a mis en avant l’impératif de repenser la mobilité autrement, notamment en développant des concepts de mobilité alternatifs, de nouveaux concepts de conduite et en concevant des billets de manière à ce que les gens puissent se déplacer en toute sécurité.
« Notre fondation accorde une importance particulière à la question du transport et œuvre en collaboration avec plusieurs associations de la société civile sur les questions portant notamment sur les domaines de l’écologie et les transitions technologiques », a-t-il fait valoir.
Initiée par l’AESVT-Maroc, en partenariat avec la Fondation Heinrich Böll, cette rencontre a permis aux participants de débattre de la question des transports individuels et leurs effets négatifs sur la santé et le climat et les propositions pratiques pour réduire l’utilisation excessive de l’automobile individuelle dans les déplacements quotidiens.
Elle s’inscrit dans le cadre des cinq semaines de mobilisation annuelles pour l’éco-citoyenneté, visant à amplifier les actions de sensibilisation et les débats avec différents acteurs étatiques et non étatiques et qui accompagnent les actions et projets de l’AESVT, Heinrich Böll et leurs partenaires associatifs, scientifiques et privés durant toute l’année.