USA: Journée de la terre, zoom sur le patrimoine et la prouesse écologiques de la « ville des arbres »

Washington- Surnommée pendant plus d’un siècle « la Ville des arbres », Washington DC est riche d’une histoire arboricole fascinante, qui, chaque année, est chaleureusement célébrée à l’occasion de la journée de la terre.

La capitale fédérale américaine, dont plus de 20% est composé de parcs et d’espaces verts, possède une flore indigène diversifiée, embellie par des espèces végétales apportées à la ville des quatre coins du monde.

Le District of Colombia (DC), dont l’arbre officiel est le chêne écarlate, abrite deux rivières, le Potomac et l’Anacostia, qui fournissent un habitat précieux pour la faune, notamment des pygargues à tête blanche nicheurs et des populations nouvellement restaurées du poisson officiel de la ville, à savoir l’alose américaine.

Situés sur le plan d’eau de l’Anacostia, le parc et les jardins aquatiques de Kenilworth sont remplis d’étangs historiques où abondent les nénuphars et des fleurs de lotus, qui font le bonheur des habitants de la capitale fédérale et des Etats voisins durant cette période de l’année.

Washington, qui fait rêver tous ceux l’ayant visité durant son célèbre Festival des Cerisiers en Fleurs, abrite également l’Arboretum national du pays, site connu et reconnu pour sa beauté pittoresque et son affluence annuelle dépassant les 600.000 visiteurs.

Créé en 1927, ce site, qui s’étend sur à peu près 200 hectares, est désormais ouvert au grand public dans le cadre de l’assouplissement des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du coronavirus.

Grâce à son patrimoine écologique riche et diversifié, la capitale fédérale américaine offre également aux éducateurs des opportunités d’enseignement uniques et ce, à travers des programmes spéciaux tels que les « classes vivantes » proposées dans des sites comme l’île Kingman où il est permis aussi bien pour les écoliers et que les visiteurs de pêcher, de faire du vélo, d’observer les oiseaux et de faire de la randonnée.

Par ailleurs, DC abrite de nombreuses organisations à but non-lucratif, telles que Casey Trees, The Potomac Conservancy, The Rock Creek Conservancy, qui œuvrent en faveur des initiatives environnementales de la ville et contre le changement climatique et la dégradation des écosystèmes.

Grâce à cet engouement écologique, Washington a pu lancer en 2011 le Bikeshare, système de partage de vélos dont le but est de permettre tant aux habitants de DC qu’à ses visiteurs d’explorer la ville de façon écologique. Première du genre en Amérique du Nord, cette initiative a rendu plus de 4.300 vélos disponibles dans plus de 500 stations de la région métropolitaine.

De même, afin de réduire la pollution plastique à usage unique, DC a mis en œuvre un programme en 2011 qui oblige les consommateurs à acheter des sacs en plastique pour 5 cents en plus de leurs articles dans les épiceries et grandes surfaces.

Appelée « Bag Law », loi sur les sacs, cette initiative vise à encourager les gens à apporter leurs propres sacs réutilisables lors de leurs achats et au moment de faire leurs courses.

Cette année à l’occasion de la 51ème Journée de la Terre, la maire de DC, Muriel Bowser et le Secrétaire de l’Energie et de l’Environnement, Tommy Wells, ont lancé le programme « Anacostia Green Boat at Kingman and Heritage Islands », durant lequel les citoyens profiteront de promenades en bateau et ramasseront les débris de la rivière Anacostia tout au long de l’été.

Cette initiative a pour objectif de contribuer à la restauration de la rivière en tant que ressource naturelle de la ville pour les générations futures.

Tenue au titre de 2021 autour du thème « Restaurer notre Terre », cette journée, née en 1970 aux Etats-Unis, sera célébrée dans la capitale fédérale à travers une panoplie de programmes gouvernementaux et non-gouvernementaux, dont le Earth Day Tips, organisé par le département de l’Energie et de l’Environnement de DC, le Restore Our Earth Fun Run/Walk et le Earth Day Cleanup DC.