Le Zimbabwe a besoin de 85 millions de dollars pour atténuer l’impact de la sécheresse sur les enfants (UNICEF)

Harare- Le Zimbabwe a besoin de 85 millions de dollars pour financer les programmes d’aide visant à répondre à l’impact de la sécheresse sur les enfants dans le pays, a indiqué lundi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

«Au total, 866.000 enfants subissent les effets néfastes d’une saison agricole pratiquement sèche qui a laissé plus de 1,3 million de personnes dans l’insécurité alimentaire», a déclaré l’agence onusienne dans un communiqué.

Le Zimbabwe est aux prises avec l’une des sécheresses les plus sévères depuis des décennies, provoquée par le Phénomène climatique El Nino. Cette situation a détruit les cultures dans plusieurs pays d’Afrique australe, plongeant des millions de personnes dans la faim.

Le représentant de l’UNICEF au Zimbabwe, Nicholas Alipui, a déclaré que la pénurie d’eau potable crée une crise sans précédent dans le pays, déjà en proie à des maladies diarrhéiques telles que le choléra et la typhoïde.

« Nous sommes particulièrement préoccupés par la vulnérabilité des enfants dans la situation d’urgence actuelle », a-t-il mis en garde.

À cet égard, M. Alipui a relevé que le financement requis contribuera à atténuer la morbidité et la mortalité infantiles, à prévenir la malnutrition et à fournir des traitements, à améliorer l’accès à l’eau, à garantir un apprentissage continu pour les enfants et à protéger les enfants contre les abus et l’exploitation.

Selon le ministère des Terres, de l’Agriculture, de la Pêche, des Eaux et du Développement rural, près de 8 millions de Zimbabwéens ont besoin d’une aide alimentaire urgente suite à la sécheresse sévère provoquée par El Nino.

En avril, le Président Emmerson Mnangagwa a déclaré l’état de catastrophe nationale pour mobiliser les moyens financiers et matériels nécessaires et apporter de l’aide aux populations affectées.

Le gouvernement a également décidé de supprimer, à compter de juillet, les droits d’importation sur le riz, les graines de pomme de terre, l’huile de cuisson et le maïs génétiquement modifié destiné à la production d’aliments pour le bétail.

Il a, de même, prévu de cultiver 120.000 hectares de blé d’hiver cette année, contre 90.000 hectares plantés l’année dernière, afin de stimuler la production alimentaire et répondre aux besoins nutritionnels des populations affectées par la sécheresse.