ActualitésYoussef Chetati, un artisan multifacette qui nourrit une fascination pour l’art écologique

Actualités

Youssef Chetati, artsian écolo
16 Jan

Youssef Chetati, un artisan multifacette qui nourrit une fascination pour l’art écologique

Par Zakaria Belabbes
Marrakech – Il a beau être graveur ou ferronnier et créer dans son atelier des chefs d’œuvre inspirés du Folklore marocain, l’artisan marocain Youssef Chetati nourrit une fascination pour l’art écologique et s’adonne à des décors aussi délicats que raffinés.

Tantôt artiste conceptuel moderne, tantôt artisan traditionnel ou décorateur d’intérieur, ce quinquagénaire de Oujda, qui ne veut pas se cantonner dans un seul métier, puise dans son imagination intarissable pour s’inscrire dans son domaine de prédilection, celui de l’art écologique, un genre artistique visant à préserver les formes de vie, les ressources et l’écologie de la Terre.

Participant à la 6ème édition de la Semaine nationale de l’artisanat (SNA) qui se poursuit au 26 janvier dans la ville ocre, M. Chetati, qui dirige la coopérative « Sinaat Alhili’’ (production de joaillerie), a pris place dans un stand dédié à la filière « aménagement et décoration’’ et présente dignement ses chefs d’œuvres exhalant un charme voluptueux pour les passionnés de décoration.

« La SNA est perçue comme un festival qui regroupe un ensemble d’artisans se mélangeant dans un métissage culturel par un échange des pratiques et expériences artisanales entre différentes régions du Royaume’’, confie-t-il à la MAP.

Formateur en arts dans une série d’établissements scolaires et associations, M. Chetati participe activement, à travers des activités bénévoles ou sa participation à des émissions de radio, à l’amélioration de la situation des régions vulnérables et marginalisées en présentant des idées de projet artistique rentable à moindre coût tenant en compte la particularité de chaque région.

« Pour démarrer une activité artisanale de décoration, il faut que l’artisan retrouve une vocation artistique unique et irrésistible pour son métier sans trahir ses compétences et son savoir-faire’’, répond-il à une question sur l’avenir du métier de décoration artisanale au Maroc.

Défendant pleinement l’art écologique, ce Oujdi, qui est spécialiste et fin connaisseur de cet art, a souligné l’importance de ses caractéristiques typiques, se révélant un champ vaste pour les artisans qui souhaitent créer et innover des objets artistiques sur la base de déchets organiques ou ceux des espaces verts pour donner une importance aux restes délaissés par l’Homme ou la nature.

« Mes peintures d’art écologique sont exposées à l’aéroport d’Oujda Anjad, et également dans des expositions à l’étranger, notamment à l’agence de Peace Corps en Californie aux Etats-Unis », lance-t-il fièrement.

« Le temps et l’espace sont deux facteurs clés pour commercialiser efficacement son produit’’, reconnaît-il, argumentant son point de vue par l’exemple des galeries de vente des biens de l’artisanat, qui s’installent près de la plage en été et vendent des produits rentables, plus particulièrement les souvenirs et des objets miniatures étant plus pratiques à amener chez soi que ceux volumineux.

Avec son inspiration qui confère à certains tableaux décoratifs une grandeur épique, cet artiste écologique puise et renouvelle son inventivité en voyageant à travers le Maroc et à l’international.

A mesure que l’entretien s’effile, il ne cesse de donner plus d’arguments pour défendre fièrement l’originalité du patrimoine marocain, citant « le bab » (enceinte fortifiée) comme un édifice culturel existant dans divers villes du Royaume marquées par des civilisations historiques, permettant un plus grand épanouissement artistique, conclut cet artisan multifacette fasciné par l’art écologique.

Voir Aussi