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05 Juil

Des conférenciers plaident à Durban pour une approche conciliant les objectifs économiques et environnementaux

Durban (Afrique du Sud)- Avec l’augmentation des impacts liés au changement climatique, il est important de mettre en œuvre des solutions spécifiques basées sur différents niveaux d’interventions pour atteindre des objectifs économiques, environnementaux et sociaux à long terme, ont indiqué, jeudi à Durban (600 km de Pretoria), des participants au Sommet international sur l’Énergie-Eau-Alimentation-Climat.

Même si le changement climatique ne peut pas être inversé, la gravité de son impact sur les vies humaines et les infrastructures peut être réduite grâce à la mise en œuvre de programmes qui réduisent les émissions de gaz à effet de serre et créent de la résilience pour les communautés, ont déclaré des intervenants.

Ils soutiennent que tout en présentant les dernières innovations pour répondre aux pires effets des défis liés à l’énergie, à l’eau, à l’alimentation et au climat, la rencontre doit en même temps chercher à trouver des solutions aux défis actuels. Ils ont, toutefois, exprimé leur optimisme quant au fait que le sommet produirait des solutions pratiques et créatives qui répondront aux défis de l’eau dans certaines régions africaines.

S’exprimant à cette occasion, le Premier ministre de la province sud-africaine du KwaZulu-Natal (KZN), Thami Ntuli, a déclaré que le sommet a mis en exergue la nécessité d’infrastructures résilientes et de l’adhésion des jeunes à l’action climatique mondiale. Il s’est dit attristé par l’impact du changement climatique, alors que certaines régions du continent souffrent de catastrophes naturelles dévastatrices.

M. Ntuli a, à titre d’exemple, relevé que les tempêtes qui ont frappé ces dernières années la province du KZN ont laissé derrière elles de nombreux dégâts et un paysage de désolation. «Les ravages causés par les inondations de 2019, 2021 et 2022 dans notre province sont encore vivaces dans l’esprit de notre peuple», regrette-t-il, arguant que lorsque de tels événements se produisent, ce ne sont pas seulement les vies et les infrastructures physiques qui sont perturbées, mais aussi les moyens de subsistance des populations.

Il a, à ce propos, précisé que près de 40 % des enfants sud-africains souffrent d’allergies exacerbées par la mauvaise qualité de l’air et la vie urbaine.

Pour sa part, Bheki Nxumalo, responsable de la production à la compagnie d’électricité Eskom, a déclaré que la question des émissions de gaz à effet de serre est essentielle en matière de sécurité énergétique, hydrique et alimentaire et qu’il faudra de nombreuses années pour assurer la transition énergétique.

Donnant l’exemple de l’Afrique du Sud, M. Nxumalo a déclaré qu’actuellement, 89 % de l’énergie du pays est produite par le charbon et que 84 % des gaz à effet de serre proviennent du secteur de l’énergie, Eskom étant en première ligne. «Ce n’est pas une simple option de dire que nous nous attaquons aux émissions de gaz à effet de serre et que nous devons réduire la demande, car nous créons encore plus de pauvreté, plus de chômage, et ce n’est pas la bonne solution», estime-t-il.

Le Sommet sur l’Énergie-Eau-Alimentation-Climat, qui se tient du 2 au 4 juillet courant à Durban, a pour objectif de relever les défis du changement climatique qui affectent l’accès à l’eau potable, l’approvisionnement en énergie durable et la sécurité alimentaire en Afrique. Il planche également sur la disponibilité des aliments et les défis posés par les récents changements climatiques, devenus de plus en plus extrêmes et dangereux dans le monde entier.

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