Focus à Rabat sur la gestion de l’encrassement biologique des navires
Rabat- Le contrôle et la gestion de l’encrassement biologique des navires ont été au menu d’un séminaire, organisé mercredi à Rabat, à l’initiative du ministère du Transport et de la Logistique et du Centre Régional Méditerranéen pour l’Intervention d’Urgence contre la Pollution Marine Accidentelle (REMPEC).
S’inscrivant en droite ligne avec les directives de 2023 de l’Organisation Maritime Internationale (OMI) sur le contrôle et la gestion de l’encrassement biologique, cette rencontre a été l’occasion de débattre des meilleures stratégies et solutions innovantes pour protéger les écosystèmes marins, d’échanger les expériences et de renforcer la collaboration entre les différentes parties prenantes en vue de contribuer à la préservation l’environnement marin et au développement durable.
S’exprimant à cette occasion, le ministre du Transport et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, a mis en avant la position stratégique et le développement économique maritime du Maroc, ainsi que l’importance de la coopération internationale pour lutter contre l’encrassement des navires, soulignant l’engagement du Royaume en faveur de la protection de l’environnement marin.
Le ministre a également indiqué que le Maroc soutient le Plan de Développement Durable des Nations Unies à l’horizon 2030 et s’engage à relever les défis mondiaux actuels, notamment les changements climatiques et la protection de l’environnement.
Le Maroc s’emploie aussi à atteindre les objectifs de développement durable conformément à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a-t-il ajouté, notant l’importance de la conjugaison des efforts pour garantir un avenir prospère et la pérennité des ressources.
Pour sa part, la Cheffe d’Unité de recherche et développement en biologie marine à l’Institut national de Recherche halieutique (INRH), Malika Chlaida, a mis en garde contre l’encrassement biologique des navires qui favorise le transfert d’espèces aquatiques envahissantes, soulignant le rôle de l’institut dans le domaine de recherches scientifiques liées aux écosystèmes maritimes, tout en veillant sur le suivi de l’état de l’environnement marin et des diverses sources de pollution.
Mme Chlaida a également souligné les répercussions des espèces envahissantes sur les ressources halieutiques, notant à cet égard que l’INRH effectue régulièrement des diagnostics sur l’état des ressources halieutiques afin d’identifier de potentiels risques et nuisances.
Selon elle, l’objectif de ces analyses est d’évaluer l’impact biologique et socio-économique sur les pêcheries et sur le milieu marin et prendre des mesures pertinentes afin de préserver la richesse de la faune et la flore du littoral marocain.
Un exposé a par ailleurs été présenté sur les espèces envahissantes, particulièrement le cas du crabe bleu, originaire de la côte atlantique d’Amérique du Nord, qui a envahi le littoral atlantique africain et méditerranéen à travers les encrassements des navires.