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26 Mar

Le Maroc a adopté des programmes d’adaptation pour minimiser les impacts du changement climatique (ministère)

Dakar- Le Maroc est considéré parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique du fait de la succession des périodes de sécheresses et des inondations, souligne un communiqué du ministère de l’Équipement et de l’Eau.

Pour faire face à cette problématique, le Royaume a adopté des programmes d’adaptation pour minimiser les impacts du changement climatique dans le cadre d’une approche intégrée, participative et responsable, et a développé une politique globale visant l’intégration de ces changements lors de l’élaboration des différentes politiques et plans sectoriels, selon le communiqué publié à l’occasion de la participation du ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, au Side event des ministres arabes de l’eau organisé jeudi dans le cadre du 9ème forum mondial de l’Eau.

Le Maroc dispose de ressources en eau renouvelables évaluées en année moyenne à près de 22 milliards de m3 dont 18 milliards de m3 d’eau de surface et 4 milliards de m3 d’eau souterraine, précise le communiqué, ajoutant que la disponibilité en eau par habitant et par an avoisine actuellement 606 m3/hab./an et sera, sous l’effet de l’accroissement démographique, d’environ 560 m3/hab./an en 2030, ajoute la même source.

Au cours des dernières décennies, la fréquence des précipitations a enregistré des baisses significatives à l’échelle nationale, et en particulier au printemps. Aussi, une augmentation de la température sur l’ensemble du territoire national, d’environ un degré Celsius a été constaté, fait noter le communiqué, ajoutant que les experts du climat prévoient une augmentation de la température entre 1 et 1,4 degrés Celsius en hiver et 2 degrés Celsius en été, et une diminution des précipitations entre 10 et 20 % à l’horizon 2050.

De même source on indique que le Maroc a adopté, dès les années 1960, une politique pertinente de maîtrise des ressources en eau basée principalement sur la mobilisation de ces ressources par la réalisation de grands aménagements hydrauliques permettant de stocker les apports des eaux de surface en année humide et de les utiliser pour l’approvisionnement en eau potable, industrielle et touristique et la satisfaction des besoins en eau de l’irrigation notamment en période sèche.

Tous les scénarios relatifs à la situation prévisionnelle des ressources en eau ont été pris en considération lors de l’élaboration des différents projets de stratégies, plans et programmes en relation avec l’eau ainsi que les actions d’adaptation permettant de satisfaire les besoins essentiels en eau des populations et de garantir l’approvisionnement sous toutes les conditions climatiques notamment en périodes sèches, poursuit le communiqué.

Ces mesures d’adaptation concernent essentiellement, la gestion de la demande en eau et la valorisation de l’eau, la maitrise de la demande en eau et sa valorisation par l’amélioration des rendements des réseaux de distribution et de l’efficience de l’utilisation de l’eau potable, l’adoption des meilleures pratiques d’utilisation de l’eau et principalement le renforcement de la réutilisation des eaux usées traitées dans les secteurs industriel et touristique. Elles concernent aussi la valorisation des eaux d’irrigation par la poursuite du programme de reconversion des systèmes l’irrigation en gravitaire à ceux en goutte à goutte, le renforcement de la production de l’énergie hydroélectrique par l’équipement des nouveaux barrages et poursuite du programme des énergies renouvelables pour atteindre 52% du mix énergétique à l’horizon 2030.

En ce qui concerne, la gestion et le développement de l’offre, le communiqué souligne que la réalisation des grands barrages programmés permettra d’augmenter la capacité de stockage de 19 milliards de m3 actuellement à 27 milliards de m3 en 2027.

Evoquant les solutions alternatives pour augmenter l’offre, le communique cite le dessalement de l’eau de mer, notant que 9 stations de dessalement ont été réalisées permettant de produire 147 millions de m3 d’eau par an et 4 sont programmées et seront réalisées prochainement dans les villes de Casablanca, Dakhla, Safi et Nador. Vingt autres stations de dessalement de l’eau de mer seront réalisées à l’horizon 2050 pour atteindre la capacité de production annuelle de plus d’un milliard de m3 par an en eau, ajoute encore le communiqué.

Sur la scène internationale, rappelle le ministère, le Maroc poursuit ses efforts pour soutenir les négociations multilatérales en cours pour renforcer la solidarité entre les pays, et atteindre les objectifs fixés par la convention-cadre sur les changements climatiques et ce à travers la participation active à toutes les sessions de la Conférence des Parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP) et l’accueil et l’organisation de la COP22, qui s’est tenue à Marrakech fin 2016.

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