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02 Nov

Le Maroc, un « excellent hôte » de la COP22, va en faire un succès (ONG portugaise)

Propos recueillis par Hasnaa ELAKKANI

Lisbonne, 02/11/2016 (MAP) – Le Maroc sera un « excellent hôte » de la Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP22) et va en faire un événement réussi, a souligné le président de l’association environnementale portugaise Quercus, Joao Branco.

Au moment où de nombreux pays font face à l’épuisement de leurs ressources naturelles et aux défis liés aux changements climatiques, le Maroc donne un exemple positif à la communauté internationale à la faveur des stratégies de croissance verte adoptées dans divers secteurs, a affirmé M. Branco dans une entretien à la MAP.

Le président de Quercus, qui va représenter la société civile portugaise à la COP22, a salué les efforts que le Maroc déploie dans ce sens, en particulier la suppression progressive des subventions aux combustibles fossiles mise en œuvre depuis 2012, en plus des incitations relatives aux énergies renouvelables.

Il a aussi mis l’accent sur l’importance du méga-complexe solaire d’Ouarzazate, en mesure de fournir environ la moitié de la consommation d’électricité à partir d’énergies renouvelables à l’horizon 2020, relevant qu’il s’agit d’un projet avec un fort potentiel pour d’autres applications telles que le dessalement de l’eau de mer.

Le Maroc, a-t-il rappelé, a été classé dans l’Index de performance du changement climatique en décembre 2015 parmi les 10 premiers pays dans le monde les plus respectueux de l’environnement, le consacrant comme un exemple à suivre dans la lutte contre le changement climatique parmi les pays nouvellement industrialisés.

En ce qui concerne les attentes des ONG environnementales portugaises vis-à-vis de la COP22 qui s’ouvre la semaine prochaine à Marrakech, M. Branco estime qu’il s’agit d’attentes communes : « il faut plus d’ambition pour atteindre l’objectif principal de l’Accord de Paris, celui de maintenir le réchauffement global bien en deçà de 2 °C, et en essayant de le réduire à 1,5 °C ».

L’un des points-clés sera aussi de savoir comment les contributions nationales pour la réduction des gaz à effet de serre seront revues et renforcées à court terme, l’idéal étant un début de mise en oeuvre avant 2018, a-t-il poursuivi, sachant que les engagements actuels de réduction des émissions sont insuffisantes pour réaliser l’objectif convenu à Paris.

Par conséquent, on s’attend à ce que la COP22 garde le même optimisme apporté par la 21e édition de la conférence et qu’elle puisse adopter des mesures concrètes et des plans bien définis pour la révision à la hausse des objectifs climatiques à court terme. Il s’agit en outre de mettre en place une feuille de route relative au financement climatique que les pays développés se sont engagés à fournir, a-t-il affirmé.

M. Branco a assuré que son association, porte-voix de la société civile portugaise à la COP22, entend participer activement à cette conférence, en exerçant une pression sur les décideurs politiques et en coopérant avec d’autres acteurs-clés de cette grand-messe mondiale sur le climat.

Le prochain sommet devrait être sanctionnée, a-t-il estimé, par l’engagement d’une action efficace et contraignante en la matière, concernant les secteurs ayant les niveaux d’émissions les plus élevées de gaz à effet de serre.

Pour le cas du Portugal, il a indiqué que le pays est sur « la bonne voie » après avoir réussi à réduire ses émissions polluantes de 27 pc (sans compter les changements d’utilisation des terres), soulignant que le Portugal a même dépassé l’objectif ambitieux fixé pour 2020 qui est de 23 pc et s’approche de l’objectif minimum pour 2030 (30 pc).

L’acteur associatif a en revanche estimé que ces valeurs énoncées dans le Programme national pour les changements climatiques (PNAC) 2020/2030 sont actuellement « peu ambitieuses » et « doivent être révisées afin que nous puissions se conformer à l’Accord de Paris ».

Et d’ajouter que les ONG environnementales exigent à cet égard des objectifs de réduction des émissions de GES plus ambitieux, se situant entre 45 pc et 55 pc à l’horizon 2030.

Fondée le 31 octobre 1985, Quercus est une organisation non gouvernementale active dans le domaine de la protection de l’environnement. Elle a été créée par un groupe de citoyens ayant en commun le même intérêt pour la conservation de la nature et des ressources naturelles et la défense de l’environnement en général, dans une perspective de développement durable.

En 1992, Quercus avait reçu le Prix pour l’environnement « Global 500 » des Nations unies et s’est vue décerner le titre de membre honoraire de l’Ordre de l’Infant D. Henrique.

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