Mohamed Benaissa appelle à repenser la façon de financer les projets climatiques locaux et régionaux

Marrakech -Le président de la commune d’Assilah, Mohamed Benaissa a appelé, lundi à Marrakech, à repenser la façon de financer les projets climatiques locaux et régionaux et de trouver des solutions innovantes pour avoir des ressources complémentaires.

Intervenant à un forum portant sur le thème « Pour une alliance des instruments publics et privés de la finance climat au bénéfice des territoires » dans le cadre du 2ème Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat, M. Benaissa a appelé à organiser les conditions de travail en commun pour une meilleure coopération efficace entre tous les instruments de financements publics et privés.

Cette dynamique de coopération, largement incitée dans les récents textes des Nations Unies, permettra ainsi d’organiser les stratégies de financement mixtes entre le public et le privé qui contribuera à combler le fossé des financements nécessaires pour relever les défis climatiques, a-t-il ajouté.

Les villes et les régions sont les premiers acteurs concernés par l’impact du changement climatique, et pourtant leur accès aux financements internationaux à destination des projets locaux résilients est plus que limité, a-t-il fait savoir.

« De nombreux exemples montrent les effets leviers créés par l’utilisation de ressources publiques pour préparer des projets bancables et assurer un environnement sécurisé pour attirer l’investissement privé qui vient ensuite investir dans le long terme dans les projets d’infrastructures et de services », a-t-il dit.

Et de noter que ce Sommet des élus locaux et régionaux est en effet une excellente occasion pour échanger entre différents niveaux d’acteurs agissant pour accélérer les financements vers les territoires.

Les autres intervenants ont souligné que la mobilisation et la répartition des ressources de banques internationales, régionales, bilatérales ou multilatérales au profit des projets locaux constituent un élément important de l’ensemble des ressources disponibles pour les gouvernements locaux et régionaux.

Ils ont relevé que la réalisation des investissements reste tributaire de la mobilisation des financements privés, qui revêtent une importance concluante face aux enjeux de la mutation des espaces territoriaux, indiquant que les risques liés à ces financements ne facilitent pas la création de canaux pour l’afflux des financements privés nécessaires à la réalisation de projets locaux d’adaptation et de réduction des impacts du changement climatique.

Organisé par l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et l’Association des régions du Maroc (ARM), en partenariat avec de grands réseaux internationaux de gouvernements locaux et régionaux, ce sommet se tient autour du thème « Financer la mutation durable des territoires ».

Plusieurs thématiques sont traitées lors de cette rencontre, notamment : « Gouvernements locaux et régionaux, comme champions de la mise en œuvre de l’Accord de Paris », « Pour une finance climat au service des territoires », « Gouvernements locaux et régionaux, acteurs et promoteurs de la définition, mise en œuvre et convergence des agendas internationaux » et « Financer la résilience des territoires et le bien vivre des populations : défis, besoins, opportunités et solutions ».