En vedetteLes sciences océaniques, un atout pour appréhender les défis du changement climatique

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04 Avr

Les sciences océaniques, un atout pour appréhender les défis du changement climatique

Le Cap (Afrique du Sud) – Les sciences océaniques sont essentielles pour le développement équitable, inclusif et durable des océans, ainsi que pour mieux appréhender les défis actuels comme la lutte contre le changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles, ont indiqué vendredi au Cap (1470 km de Pretoria) des participants à la 14ème Conférence internationale sur la météorologie et l’océanographie de l’hémisphère sud (ICSHMO).

Des scientifiques et des chercheurs de renom ont, à cette occasion, fait des présentations sur des réalisations concrètes, notamment les technologies numériques, la gestion intégrée des océans et les solutions pour atténuer les menaces côtières.

Ils ont identifié les priorités clés et les actions transformatrices pour faire progresser la connaissance et la science océaniques, dans le cadre des efforts tendant à préserver les océans et à assurer le développement durable dans la région de l’hémisphère sud.

Lors de son intervention, Andrea TASCHETTO, professeure associée au Centre de recherche sur le changement climatique de l’Université de Nouvelle-Galles à Sydney, a évoqué le besoin de données, d’informations et de connaissances océaniques pertinentes, actualisées, fiables et accessibles.

Mettant en exergue le rôle avant-gardiste du secteur privé dans cette dynamique, l’experte a lancé un appel à l’action et proposé des orientations aux organisations de tous horizons pour faciliter le partage public des données océaniques du secteur privé et promouvoir ainsi le développement d’une économie océanique durable.

«L’engagement des bailleurs de fonds internationaux, des gouvernements, du secteur privé et de la société civile est essentiel pour impulser des actions transformatrices et garantir la santé de nos océans pour les générations futures», a-t-elle déclaré.

Pour sa part, Hector Chikoore, climatologue et professeur à l’Université sud-africaine du Limpopo, a souligné l’importance de la philanthropie afin de stimuler la mobilisation des ressources nécessaire à la préservation des océans. «Le financement philanthropique est essentiel pour la recherche en eaux profondes, un domaine qui requiert des technologies et une expertise spécialisées qui dépassent le cadre de nombreux budgets nationaux», a-t-il soutenu.

Reconnaissant qu’il n’existe pas d’approche universelle pour la gestion durable des océans, le scientifique a souligné le rôle optimal du secteur privé et des partenaires au développement pour promouvoir les sciences océaniques. «La biodiversité est une question transversale qui sous-tend tous les défis du développement océanique durable», a-t-il dit.

D’autres intervenants ont, à cet égard, présenté un large éventail d’initiatives issues des actions de plusieurs acteurs et organisations, axées sur la préservation, la restauration et la gestion de la biodiversité marine. Ils ont ainsi appelé les acteurs politiques nationaux et territoriaux à appuyer leurs prises de décisions environnementales sur la science.

La 14ème Conférence internationale sur la météorologie et l’océanographie de l’hémisphère sud, qui se tient du 31 mars au 4 avril dans la ville sud-africaine du Cap, offre l’opportunité de faire progresser la science océanique et atmosphérique et d’encourager la collaboration mondiale, en particulier dans l’hémisphère sud.

Le rassemblement aborde les lacunes critiques dans la compréhension du temps, de la variabilité du climat et des processus océanographiques, tout en encourageant l’échange d’outils et de méthodologies innovants pour la surveillance et la modélisation de ces systèmes.

Les discussions ont abordé plusieurs sujets, notamment «les prévisions météorologiques et climatiques», «les cyclones et leurs transitions», «les connexions polaires», «la modélisation des océans et l’adaptation des côtes» et «la science citoyenne».

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