Suisse : Pro Natura dénonce les campeurs sauvages qui bivouaquent n’importe où
Genève- L’organisation Pro Natura en Suisse a dénoncé dans la presse les campeurs sauvages qui bivouaquent n’importe où, y compris dans les sites protégés, estimant que le phénomène prendrait de l’ampleur cet été.
Le camping sauvage peut avoir de lourdes conséquences pour l’environnement, relève Pro Natura.
C’est le cas par exemple notamment sur certains lieux pris d’assaut, comme l’Engstlenalp dans l’Oberland bernois. Propulsé par les réseaux sociaux, ce site protégé s’est transformé en véritable hotspot pour des campeurs qui ne se rendent pas compte des dégâts qu’ils provoquent.
« C’est concrètement la destruction directe des valeurs naturelles, par exemple la flore qui est sensible dans certaines zones où l’on souhaite faire du camping », déplore le porte-parole de Pro Natura Rico Kessler au journal télévisé de la télévision publique RTS.
« Le deuxième aspect, c’est le dérangement des animaux sauvages. Quand on se trouve dans une zone sauvage, on ne réalise même pas qu’on a peut-être dérangé un oiseau rare qui va peut-être abandonner son nid et ses jeunes », souligne-t-il.
L’organisation estime donc que les amateurs de ce type de tourisme devraient purement et simplement faire une croix sur les sites naturels protégés, qui sont souvent les plus beaux endroits. C’est le prix à payer si l’on veut léguer une nature la plus intacte possible aux générations futures.
Pour Rico Kessler, il suffit d’adopter les bons réflexes: « C’est de s’informer avant de partir. S’informer sur les zones naturelles protégées, sur les zones de tranquillité pour la faune sauvage », explique-t-il. « On peut le faire facilement sur les cartes digitales de la Confédération et des cantons. Comme ça on peut éviter d’entrer dans une zone où le camping est interdit ».