Il faut assurer une transition touristique qui réduit l’empreinte écologique (président de l’UCA)

Marrakech, 01/06/2016 (MAP), Le président de l’Université Cadi Ayyad (UCA), Abdellatif Miraoui, a souligné, mercredi à Marrakech, l’importance d’une transition touristique qui réduit l’empreinte écologique et favorise un tourisme responsable capable d’assurer le développement économique et de préserver les ressources naturelles.

Il faut repenser les activités touristiques pour la préservation de l’environnement, a estimé M. Miraoui qui s’exprimait à l’ouverture d’une conférence internationale, organisée par l’UCA sous le thème « Développement territorial et transition touristique en Méditerranée dans un climat qui change ».

Cette conférence, qui s’inscrit dans le cadre de la mobilisation de l’université et de ses partenaires pour le climat et la COP22, répond en grande partie aux recommandations énoncées par la COP21 à Paris au profit de plusieurs secteurs économiques, dont le tourisme, a-t-il indiqué.

C’est aussi une opportunité pour les différents acteurs des deux rives de la Méditerranée de débattre des enjeux environnementaux et écologiques en faveur d’un développement touristique durable, harmonieux et responsable et des moyens susceptibles de favoriser la transition touristique, tout en contribuant à la valorisation du patrimoine naturel et culturel du bassin méditerranéen, a-t-il ajouté.

Consciente de la nécessité de cette transition touristique, l’université a prévu, dans le cadre d’une stratégie environnementale, la contribution concrète à un meilleur environnement pour réduire son empreinte écologique, la promotion d’un environnement de qualité et le développement de l’économie verte par l’innovation technologique et l’étude de nouveaux modèles de croissance, a-t-il affirmé.

Pour sa part, le Secrétaire perpétuel de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, Omar Fassi Fehri, a indiqué que cette conférence constitue une opportunité pour débattre les questions liées au développement territorial et au tourisme durable.

Cette occasion permet de traiter les questions scientifiques importantes en termes de développement durable en Méditerranée et de discuter de la dimension d’évaluation des techniques et des approches pour réfléchir sur les meilleurs moyens d’utiliser les résultats de la recherche en la matière, en vue d’améliorer la productivité, la durabilité et garantir un développement durable, résilient et inclusif, a fait savoir M. Fassi Fehri dans une allocution lue en son nom par Taib Chkili, membre résident de l’Académie.

« Nous relevons un important décalage entre les connaissances acquises sur les changements climatiques et leur application dans les politiques publiques et la prise de décision », a, de son côté, fait savoir Taoufiq Bennouna, spécialiste senior en gestion des ressources naturelles à la Banque mondiale.

« L’objectif de cette conférence est de sensibiliser les acteurs pour inscrire les changements climatiques au cœur des politiques de développement territorial et permettre au secteur touristique de devenir un levier pour un développement vertueux diminuant les pressions sur les ressources naturelles et constituant une réelle source de revenu pour les populations et les économies », a dit M. Bennouna.

Cette rencontre représente, ainsi, une occasion pour examiner le rôle de la finance climatique dans la mise en place de projets éco-touristiques, notamment dans les zones reculées dont le capital naturel peut constituer une source d’emplois verts.

Organisée en partenariat avec l’Académie Hassan II des sciences et techniques, la Banque mondiale, l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), Défismed, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Laboratoire mixte international MediTer (LMI), cette conférence s’assigne pour objectif d’examiner les nouvelles dynamiques qui affectent les régions les plus reculées du bassin méditerranéen faisant du tourisme un nouveau moteur de développement territorial dans un contexte des changements climatiques.

Initiée en marge de la 22ème Conférence des parties sur le climat (COP22) et en célébration du 10ème anniversaire de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, cette conférence a connu la participation de plusieurs chercheurs, experts, investisseurs, société civile et élus.