L’Espagne, le pays européen qui court le plus grand risque de désertification

Madrid – L’Espagne est le pays européen qui court le plus grand risque de désertification, indique un rapport sur « les effets du changement climatique en Méditerranée », présenté, jeudi à Barcelone, dans le cadre du 4è Forum régional de l’Union pour la Méditerranée (UpM).

Cette étude, réalisée par le réseau méditerranéen d’experts sur les changements climatiques et environnementaux (MedECC), révèle que le changement climatique devrait entraîner une élévation d’un mètre du niveau de la mer Méditerranée d’ici la fin du siècle, affectant « massivement » la région, où vivent plus de 500 millions de personnes, notant que la Grande bleue se réchauffe plus rapidement que le reste du monde.

Dans cette région, la hausse de la température a déjà atteint 1,5 degré depuis l’ère préindustrielle, ce qui signifie que le réchauffement dans le bassin méditerranéen est 20% plus rapide que le réchauffement moyen de la planète, fait savoir le rapport.

Toujours selon cette étude, l’augmentation de la température devrait s’établir à 2,2 degrés en Méditerranée à l’horizon 2040 et pourrait même dépasser 3,8 degrés dans certaines zones du bassin en 2100.

Pour le coordinateur de MedECC, Wolfgang Cramer, « le changement climatique aura des effets négatifs sur la santé humaine, augmentera l’insécurité alimentaire et exacerbera la pauvreté, ce qui peut aggraver les crises sociopolitiques génératrices de migrations ».

« Si nous améliorons la collaboration entre les pays et la manière de gérer la situation politique, cela augmentera la résilience au changement climatique », a-t-il préconisé.

Cette étude est la première de genre sur l’impact du changement climatique dans la région méditerranéenne.