Utilisation de ressources non conventionnelles: le Maroc montre la voie à l’ensemble de la Méditerranée (Pdt de l’IME)
Rabat- Le Maroc est sur la « bonne voie » et montre la voie à l’ensemble de la Méditerranée en matière d’utilisation de ressources non conventionnelles tout en associant les énergies renouvelables, a souligné, jeudi à Rabat, le président de l’Institut méditerranéen de l’eau (IME), Alain Meyssonnier.
« Le Maroc est en avance par rapport aux autres pays notamment dans le bassin méditerranéen, puisqu’il associe les énergies renouvelables et les ressources en eau non conventionnelles », a-t-il déclaré à la presse à l’occasion de l’ouverture d’un atelier d’échange international sur « les ressources en eaux non conventionnelles et les énergies renouvelables associées ».
Le Royaume du Maroc collabore en matière de bonnes pratiques sur la gestion des ressources en eau non conventionnelles, a-t-il dit, ajoutant que l’enjeu sur lequel se penche l’Institut concerne l’usage de cette source vitale dans des domaines comme l’agriculture et l’industrie, en proposant une offre de services appropriées pour un meilleur usage d’eau dans une région à la limite du stress hydrique.
Il s’agit d’un enjeu mondial et méditerranéen en particulier, une zone qui souffre énormément de cette problématique, à laquelle il est nécessaire et même urgent de trouver des solutions adaptées aux usages, en intégrant les énergies renouvelables pour lutter contre la surexploitation des nappes souterraines.
De son côté, Kamal El-Mahdaoui, conseiller politique au Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée (UPM), la réflexion autour de la problématique de la rareté de l’eau et sa gestion durable est d’une grande importance dans un contexte marqué par le dérèglement climatique.
La Méditerranée est au cœur de cet enjeu, a-t-il insisté, car le stress hydrique impacte directement la croissance économique de la région.
Pour lui, la gestion de l’eau est une question stratégique qui requiert une approche holistique (politique, sociale, économique) basée sur des alternatives aux solutions conventionnelles.
L’Observatoire international des ressources en eau non conventionnelles et des énergies renouvelables associées, dont les résultats de son étude de faisabilité seront débattues au cours de cette rencontre, se veut être un outil qui assurera ainsi le suivi de l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles et des énergies renouvelables dans la zone pilote située à l’intérieur de la Région Méditerranée-Sahel, a-t-il fait savoir.
Dans un message vidéo, la représentante spéciale de l’Union européenne pour le Sahel, Emanuela Claudia Del Re, a, quant à elle, salué les efforts du Maroc en matière de gestion des ressources en eau non conventionnelles, mettant l’accent sur l’engagement du Royaume du Maroc et de l’UE dans une politique très effective et efficace pour atteindre la durabilité tout en favorisant des partenariats au niveau régional et international afin de mobiliser des investissements qui peuvent apporter des réponses viables aux problématiques actuelles et futures.
Organisé par l’ONEE en partenariat avec l’IME, ce workshop international se veut une opportunité pour partager l’expérience du Maroc dans la promotion des ressources en eau non conventionnelles et les efforts déployés à l’échelle nationale pour l’optimisation des coûts à travers l’utilisation des énergies renouvelables, ainsi que de présenter des expériences réussies à l’échelle de la Méditerranée pour atténuer les effets du stress hydrique à l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles.
Les participants à cette journée de débat discuteront de deux grands volets se rapportant au dessalement d’eau et aux énergies renouvelables ainsi qu’ à la réutilisation des eaux usées épurées (REUSE). L’évènement sera également marqué par des recommandations pour la mise en œuvre de l’Observatoire international des ressources en eau non conventionnelles et des énergies renouvelables associées en Méditerranée/Sahel.