FAO-INRA : Atelier de restitution des résultats du projet MOSAICC
Rabat – Un atelier de restitution des résultats du projet « Système de modèles pour l’évaluation des impacts du changement climatique sur l’agriculture » (MOSAICC) a été organisé, mardi à Rabat, conjointement par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Institut national de recherche agronomique (INRA).
Démarré en 2011 au Maroc, ce projet est conçu pour modéliser l’évolution future de l’économie d’un pays en fonction de l’évolution du climat et permet de traiter les impacts induits sur les secteurs de l’agriculture, de l’eau et de la forêt, indique un communiqué de la FAO, parvenu mercredi à la MAP.
« Les résultats de ce projet ont été le fruit d’un long processus de concertation et de consultations », a souligné le représentant de la FAO au Maroc, Michael George Hag, cité par la même source, ajoutant que l’engagement ferme de l’organisation et son souhait que les gouvernements, la société civile, le secteur privé, les agences des Nations Unies et les autres partenaires nationaux et internationaux, œuvrent avec un élan redoublé pour l’évaluation de l’impact climatique afin d’alléger ses effets et ses conséquences sur notre planète.
Il a aussi relevé que ce projet a permis ainsi de renforcer la capacité du Maroc à évaluer la vulnérabilité de différents secteurs économiques au changement climatique afin de mieux planifier les mesures d’adaptation nécessaires, faisant observer que l’expérience acquise au Maroc pourrait être reproduite dans de nombreux autres pays souffrant actuellement du changement climatique ou qui le seront à l’avenir.
Les résultats obtenus montrent que le changement climatique entraînerait une diminution des précipitations et une augmentation des températures sur presque l’ensemble du Maroc vers la fin du siècle, avec des conséquences importantes sur les rendements agricoles, les ressources en eau et forestières, a indiqué M. Hag.
Tout en indiquant que les précipitations diminueraient de 17 à 20% vers la période 2040-2069, il a révélé, qu’en revanche, durant la saison des pluies, d’octobre à avril, les diminutions atteindraient entre 23% et 34%.
Parallèlement, les températures maximales augmenteraient sur tout le pays, de 1,9 degré C à 3,4 degré C, alors que les températures minimales augmenteraient quant à elles de +2,1 degré C à +3,2 degré C, vers la période 2040-2069, a-t-il noté.
Pour sa part, le directeur de l’INRA, Mohamed Badraoui, a soulevé que ce projet, d’une collaboration fructueuse et de longue date avec la FAO, a permis de quantifier de façon fine les évolutions futures du climat du Maroc et ses implications sur le secteur agricole, dans sa définition la plus large, incluant les ressources en eau et forestières.
Cette collaboration repose sur la volonté de différentes institutions de travailler en commun et qui ont dédié à cet effet leurs experts, a-t-il précisé. Il s’agit de la Direction de la météorologie nationale (DMN), la Direction de la recherche et de la planification de l’eau (DRPE), la Direction de la stratégie et des statistiques et de planification (DSPS), le Haut-Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), l’École nationale forestière des ingénieurs (ENFI) et les sept Agences de bassins hydrauliques.
Le Maroc a été le premier pays à compléter avec succès le développement de ce système unique au monde, parmi de nombreux autres pays en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine, rappelle le communiqué.