Tanger: Lancement du projet de renforcement des compétences pour la protection de l’environnement
Tanger- Le projet de « renforcement des compétences sur l’importance de la dimension écologique et la gestion intégrée pour la protection de l’environnement local et la promotion du développement durable » a été lancé à Tanger, afin de développer les compétences des acteurs locaux dans le domaine de la gestion durable de l’environnement au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Ce projet, financé par l’Union européenne (UE), s’inscrit dans le cadre du programme « participation citoyenne » géré par le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets, en partenariat avec le ministère d’État chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Lors d’un webinaire organisé récemment par le Centre d’études et de recherches juridiques de l’Université Abdelmalek Essaâdi, la coordinatrice régionale du programme « participation citoyenne » à Tanger-Tétouan Al Hoceima, Btissam El Mzibri, a souligné que le projet s’inscrit dans le cadre du programme de « participation citoyenne », qui est fondé sur les axes de la jeunesse, l’environnement et de l’égalité, rappelant que le programme vise à améliorer l’environnement et à soutenir les associations de la société civile en matière de suivi des politiques nationales, ainsi qu’à renforcer le partenariat entre l’UE et le Maroc.
La responsable a fait savoir que l’UE a soutenu près de 57 projets dans la région, dont 16 sont liés à l’environnement à Tanger, Tétouan, Larache, Chefchaouen et à Al Hoceima, mettant en avant le rôle que joue le bureau régional dans le suivi du rythme de réalisation de ces projets.
De son côté, le chef de projet, Mohamed Nassiri a relevé que ce projet ambitionne de réaliser un ouvrage collectif élaboré par des chercheurs en environnement et d’organiser une série de sessions de formation et de conférences dans ce domaine, ainsi que d’avoir des personnes hautement qualifiées dans le domaine des stratégies d’évaluation environnementale, et conscientes de l’importance de la préservation de l’environnement.
Pour sa part, le président du Centre d’études et de recherches juridiques de l’Université Abdelmalek Essaâdi, Abdelkébir Yahia, a indiqué que l’adhésion du Centre à ce projet vient consacrer son intérêt pour le droit à l’environnement, rappelant que le Maroc a fait de la préservation de l’environnement une priorité nationale, et ce conformément à la constitution de 2011 qui consacre le droit à l’environnement.
Quant à Ibrahim Marrakchi, professeur à la Faculté de droit de Tanger, il s’est arrêté sur l’importance du projet en matière de renforcement de la relation entre l’université et son environnement, de promotion de la formation en environnement et de la préparation d’une élite ayant une connaissance approfondie des questions environnementales au niveau de la région.
L’universitaire a, à cet égard, mis l’accent sur l’importance de la dimension territoriale dans les actions publiques concernant le domaine de l’environnement, soulignant la nécessité de la fédération des efforts des acteurs locaux pour la promotion du développement durable.
La professeure Asmae Chtaibi, de la faculté de droit de Tanger, s’est, quant à elle, penchée sur l’analyse de la relation entre l’homme, l’environnement et le développement, et la dialectique de l’existence et de l’influence, passant en revue les solutions politiques et juridiques envisagées pour trouver un consensus entre les exigences de la durabilité environnementale et la nécessité de promouvoir le développement industriel.