Laâyoune: Atelier sur la valorisation des produits camelins
Foum El Oued (Province de Laâyoune)- La valorisation des produits dérivés du dromadaire au service du développement durable a été au cœur des discussions lors d’un atelier organisé, mardi à Laâyoune, en présence de chercheurs, des éleveurs de dromadaires et des présidents des coopératives.
Organisé par l’Institut Africain de Recherche en Agriculture Durable (ASARI) à Foum El Oued, relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet financé par la Fondation Phosboucraa relatif à « La valorisation des produits camelins, à travers les produits cosmétiques et thérapeutiques: une approche écologique au service des éleveurs de dromadaires, des associations et des coopératives locales au Sud du Maroc ».
S’exprimant à cette occasion, le directeur d’ASARI, Lamfeddal Kouisni, a mis l’accent sur l’importance de la filière cameline en particulier dans les provinces du Sud, étant donné qu’elle contribue énormément à la dynamique socio-économique et met en valeur l’agriculture de la région.
M. Kouisni, a également noté que cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un programme de recherche, mené en partenariat avec la Fondation Phosboucraa, émettant le souhait de développer les expertises dans le domaine de valorisation des produits camelins et de mettre la lumière sur l’énorme potentiel de ces produits en matière de nutrition, des soins et de la cosmétique.
De même, il a fait savoir que cet atelier a pour objectif de combler le fossé entre les connaissances scientifiques et traditionnelles, en vue de soutenir le développement de la filière caméline à long terme.
De son côté, Ezzouhra El Maaiden, chercheuse à ASARI, a présenté son projet intitulé « CAMEL-DU-VAL », portant sur la vulgarisation des produits camelins, l’amélioration des techniques d’extraction des formules thérapeutiques et sur l’innovation dans la fabrication des produits cosmétiques et thérapeutiques répondant aux besoins du marché local et international.
Dans ce sillage, Mme El Maaiden a souligné la nécessité de valoriser les produits camelins de manière efficace et durable, à travers la caractérisation du lait, de l’urine, de la peau, de la laine et de la graisse de bosse de dromadaire localement appelée « Daroua », pour mieux identifier leurs compositions et leurs vertus médicales et cosmétiques, appelant à développer de nouveaux produits camelins et de partager les résultats des recherches avec les différentes parties prenantes.
Ce workshop, qui a réuni des chercheurs, des universitaires, des experts, des entrepreneurs et des représentants des industries alimentaires et pharmaceutiques, ainsi que des éleveurs de dromadaires et des présidents des coopératives dédiées à la production et la valorisation des produits camelins, a été l’occasion de renforcer leurs connaissances, expertises et savoir-faire, afin de garantir la diversification des produits laitiers et carnés proposés aux consommateurs.
A cette occasion, ils ont mis l’accent sur la filière cameline et ses dérivés diversifiés (lait, viande, urine, peau et laine) très appréciés pour leurs qualités nutritives et thérapeutiques, insistant sur la nécessité de renforcer les capacités des acteurs du secteur, dans l’optique de valoriser ces produits tant à l’échelle nationale qu’internationale.
Dans cette lignée, ils ont débattu des moyens à même de mettre à niveau leurs connaissances et pratiques relatives aux produits camelins, en vue d’identifier les défis majeurs auxquels font face les acteurs du secteur dans la région et partant permettre aux chercheurs de prioriser leurs actions et leurs axes de recherche.
Par ailleurs, ils ont souligné la nécessité de soutenir l’élevage de cette race animale, plaidant pour le renforcement des chaînes de production de viandes et de lait et l’encouragement de l’entreprenariat en la matière.
Cet atelier a été marqué par des présentations axés sur les différentes utilisations des produits camelins destinés à l’alimentation, à la cosmétique et à l’industrie pharmaceutique.