L’eau et l’aménagement territorial et architectural au centre d’une rencontre à Marrakech
Marrakech- L’importance de l’eau dans l’aménagement territorial et architectural, a été au centre d’une rencontre organisée, lundi à Marrakech, avec la participation de plusieurs institutions nationales et internationales, architectes, experts, universitaires et acteurs de la société civile.
Organisée par l’Ecole Nationale d’Architecture de Marrakech (ENAM) relevant du ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, en partenariat notamment avec l’Organisation du Monde islamique pour l’Education, la Science et la Culture (ISESCO), le Conseil communal de Marrakech et le Conseil Régional de Marrakech-Safi, cette rencontre d’envergure internationale a marqué les travaux de la première journée de la 9è édition du Forum International de l’Architecture « Al Mi’mar » (13-14 mai).
Cette rencontre scientifique, tenue au siège du Palais municipal de la Cité ocre, s’insère dans le cadre de l’événement « Marrakech, capitale de la culture dans le monde islamique 2024 », organisé sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
A cette occasion, plusieurs experts internationaux et locaux ont jeté la lumière sur les méthodes nouvelles et innovantes de préserver la mémoire et la culture en tant que l’un des éléments distinctifs de l’ancienne médina de Marrakech, qui façonnent la vie quotidienne, les arts et l’architecture de la ville.
La culture de l’eau, ont-ils ajouté, constitue un élément essentiel du patrimoine de la Cité ocre, comme en témoigne sa profonde influence sur la conception architecturale et l’urbanisme de la ville, notant que la riche histoire de gestion de l’eau, notamment les systèmes d’irrigation traditionnels tels que les khettaras, fait partie du paysage et de la diversité culturelle de la ville.
Dans une déclaration à la MAP, le directeur de l’ENAM, Abdelghani Tayyebi, a expliqué que cet événement connaît la participation de plusieurs établissements universitaires marocaines, de centres de recherche et d’institutions spécialisées dans le domaine de l’architecture de l’eau et l’économie circulaire, ainsi que des institutions universitaires et de recherche d’Italie, d’Espagne et de Suisse.
« Au cours des dernières années, nous avons réussi à introduire les sujets liées à l’eau et de l’économie circulaire au cœur du processus de formation au sein de l’ENAM », a indiqué M. Tayyebi, relevant que les étudiants qui côtoient, à travers leurs recherches, les diverses institutions spécialisées dans le domaine de l’eau, deviendront des spécialistes dans ces domaines importants, notamment dans le contexte des défis environnementaux auxquels le Maroc est confronté.
Dans le contexte de l’évolution technologique, l’intelligence artificielle peut être utilisée pour analyser et gérer de manière efficace les risques environnementaux, notamment ceux liés aux ressources en eau, ont estimé les participants, ajoutant que cela contribuerait à améliorer la durabilité de l’utilisation de l’eau et à stimuler l’économie circulaire.
Ils ont également relevé que l’eau comme ressource sociétale vitale, nécessaire à la vie et au bien-être, doit donc être protégée contre la surexploitation, le gaspillage et les pratiques polluantes.
Cette rencontre a été aussi l’occasion pour les participants d’insister sur la nécessité d’explorer des approches innovantes plutôt que traditionnelles afin d’élaborer des stratégies intégrées et ciblées pour gérer les risques inhérents aux catastrophes naturelles.