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06 Déc

Patrimoine communautaire : Atelier de constitution du comité national multi-acteurs à Salé

Salé – L’association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (ASVT-Maroc), en partenariat avec le programme de micro-financement du fond pour l’environnement mondial (PMF-FEM), ont organisé, jeudi à Salé, un atelier de constitution du comité national multi-acteurs (CNM), dans le cadre du projet de soutien stratégique aux aires et territoires du patrimoine communautaire (APAC).

Cet événement, qui vise la création d’un comité national, avec comme principale vocation de développer des réflexions stratégiques et prospectives pour la promotion des APAC et la diversité bioculturelle, a vu la participation d’une panoplie d’experts, chercheurs et représentants institutionnels, en plus d’acteurs de la société civile et des organisations internationales.

Ce comité sera composé d’au moins 20 membres répartis en deux collèges : « le collège expertise scientifique » et « le collège information, échange, plaidoyer et renforcement des capacités », avec l’implication de différents acteurs, notamment les communautés locales principalement, les institutions publiques, des scientifiques et experts, associations et journalistes.

« La décision de création d’un comité national est apparue indispensable au bon fonctionnement du réseau APAC en vue de créer des aires protégées communautaires dans le cadre de la convention sur la diversité biologique », a indiqué à la MAP, la consultante en approche territoriale du développement durable, Najwa Es-siari.

Selon Mme Es-siari, cet atelier permettra de dresser une base de donnée complète et de mettre en place un consortium APAC, en vue de mobiliser les différents intervenants notamment des chercheurs, des ONG et des acteurs institutionnels.

Pour sa part, le professeur et chercheur à l’école nationale forestière d’ingénieurs (ENFI) de Salé, Mohamed Qarro, a relevé que cet événement s’inscrit dans le cadre d’un appui et d’une reconnaissance internationale des pratiques traditionnelles de la biodiversité et du patrimoine immatériel au Maroc.

“Les études sur les impacts de ces pratiques ont été lancées avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), pour permettre la gestion durable des ressources pastorales et éviter leur surexploitation”, a souligné M. Qarro.

Selon la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), la biodiversité mondiale vit un effondrement massif et constant avec 60% des espèces disparu entre 1970 et 2014, causé notamment par la pollution et la dégradation des sols, en plus des pratiques agricoles.

Ainsi, le projet de soutien stratégique aux aires et territoires du patrimoine communautaire (APAC) au Maroc intervient à travers sa contribution au développement d’un cadre national favorable à la connaissance et au soutien approprié des APAC, notamment par le renforcement des capacités des ONG’s et communautés.

Face à cette crise, le PMF-FEM a développé une initiative de soutien mondial aux aires et territoires du patrimoine autochtones et communautaires (APAC) qui concerne plusieurs régions du monde et plus particulièrement 26 pays dont le Maroc, hot-spot de la biodiversité au niveau méditerranéen.

L’initiative vise à améliorer la reconnaissance et l’efficacité globale de la conservation de la biodiversité, des moyens de subsistance durables et de la résilience face aux effets du changement climatique, des territoires et zones conservés par les communautés locales, selon un communiqué remis à la presse à cette occasion.

Elle contribue ainsi à la réalisation des objectifs d’Aichi de la convention sur la diversité biologique (2011) en participant à la reconnaissance des communautés pour leur rôle dans la préservation de l’environnement et en tant que puissants alliés pour faire face à ce défi de taille, précise la même source.

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