Coup d’envoi à Casablanca du 8ème Salon international des technologies de l’eau et de l’assainissement

Casablanca  – Le coup d’envoi de la huitième édition du Salon international des technologies de l’eau et de l’assainissement (SITeau) a été donné mardi à Casablanca.

Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet événement organisé par la Coalition Marocaine pour l’Eau (COALMA), Field Attitude et leurs partenaires, se veut une opportunité d’échanges, de rencontres et de partenariats en vue de relever les défis liés à l’eau, à l’assainissement et à l’énergie.

L’ouverture de ce Salon de trois jours, a été marquée par la tenue d’une conférence internationale sous le thème « Du stress à la sécurité hydrique: quelles solutions face à la complexité de l’eau ? », abordant la place de l’eau dans sa complexité sous les prismes du changement climatique, de la rareté et de la nécessaire convergence des politiques sectorielles pour des solutions innovantes.

Dans une déclaration à la presse à cette occasion, la présidente de la Coalition Marocaine pour l’Eau (COALMA), Houria Tazi Sadeq a souligné que la valeur ajoutée de ce Salon et de ses multiples activités réside dans le fait qu’il intervient dans une conjoncture imposant des défis majeurs, notamment les changements climatiques.

Tout en soulignant l’importance stratégique des grands projets mis en place par notre pays pour faire face à la rareté de l’eau, Mme Tazi Sadeq a affirmé que ce conclave constitue également un espace de réflexion et d’échanges permettant de questionner les approches adoptées pour faire face aux défis de la sécurité hydrique.

Dans une déclaration similaire, Jean Pierre Elong Mbassi, secrétaire général des Cités et gouvernements unis d’Afrique (CGLU Afrique), a mis l’accent sur l’importance de cet événement, étant donné les défis multiples qui s’imposent et qui « impose de se préparer à des périodes difficiles, à adopter un comportement plus sobre en matière de consommation de l’eau et à gérer plus intelligemment les ressources hydriques ».

Évoquant l’exemple du Maroc, M. Elong Mbassi a souligné que le Royaume a su concevoir, sur la longue durée, des politiques de gestion de l’eau et de gouvernance des ressources hydriques « très remarquables ».

A l’image du mix énergétique que le pays a réussi, a-t-il noté, le Maroc développe un « mix hydrique » à travers plusieurs initiatives innovantes, mettant en avant, entre autres, la connexion des bassins à travers les autoroutes de l’eau et le dessalement de l’eau de mer.

« L’intensité de la problématique de l’eau s’accroît de nos jours en raison d’une demande plus importante, mais aussi à cause de l’accélération du phénomène du changement climatique, d’où l’intérêt d’une gestion plus rationnelle des ressources en eau », a souligné, pour sa part, Guillaume Sainteny, président du centre d’expertise Plan Bleu, faisant partie du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).

M. Sainteny a relevé, en outre, que cette conférence contribue à faire connaître davantage les actions entreprises par le Royaume en matière de gestion de l’eau, soulignant que le Maroc est en avance sur nombre de pays, notamment en matière de réutilisation des eaux usées et de dessalement.

A noter que le programme scientifique du 8ème SITeau comprend, en plus de la conférence internationale, une plateforme d’échange « The intergenerational 4 Water », des formations sur les aspects juridiques et institutionnels de l’eau et la médiation, en plus d’un atelier sur le thème « Etat des lieux des technologies dans le domaine du dessalement ». Au menu également, une exposition des métiers de l’eau, de l’assainissement et de l’énergie.