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28 Fév

Dakhla-Oued Eddahab: Formation sur la protection et la valorisation des zones humides

Dakhla-La protection et la valorisation des zones humides dans la région de Dakhla-Oued Eddahab a été au centre d’un atelier de formation, organisé jeudi à Dakhla, à l’initiative du Réseau  »Khalij Dakhla » (Golfe de Dakhla) pour l’action associative et le développement, sous le thème  »Protégeons ensemble les zones humides et la diversité biologique ».

Initié en partenariat avec l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable, cet atelier à vocation écologique qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale des zones humides, a pour but de sensibiliser quant à la protection des zones humides au niveau régional, ainsi que sur les différents défis à relever, à la lumière de la dégradation progressive de ces espaces fragiles.

L’évènement a été également l’occasion pour les participants, notamment les enseignants-stagiaires de l’Académie régionale d’éducation et de formation de Dakhla-Oued Eddahab et les acteurs associatifs, de prendre connaissance des zones humides dans la région, à savoir la baie de Dakhla et le site « Sebkhat Imlili’’ et de les sensibiliser à la protection de ces zones humides, eu égard au rôle majeur qu’elles jouent dans la vie des individus et dans la préservation de la biodiversité.

S’exprimant à cette occasion, le directeur provincial des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification, Mehdi Benacer a souligné que le Maroc compte 38 zones humides sur une superficie estimée à 316.086 ha, y compris la baie de Dakhla (40.000 ha), classée dans la convention relative aux zones humides (RAMSAR) en 2005, notant que cette Sebkha se veut un espace saharien fragile qui mérite qu’on lui accorde un intérêt particulier pour sa protection et sa préservation.

Dans ce contexte, M. Benacer a fait observer que le site « Sebkhat Imlili’’, inscrit dans la liste Ramsar en 2018, dispose d’un écosystème particulier, avec quelque 160 sites d’eau dans une zone saharienne, avec un taux de salinité variant entre 24 et 350 g/l, permettant de garantir la vie de nombre d’espèces rares de poissions, dont le Tilapia de Guinée, tout mettant en avant le rôle de taille que jouent ces zones humides dans la vie socio-économique et environnementale.

Pour sa part, le Chef de service de l’observatoire régional de l’environnement et du développement durable, Jamal Aziko, a passé en revue une série de données et de statistiques sur les zones humides dans la région, appelant dans ce sens à intégrer ces sites écologiques dans les programmes de développement régionaux et les plans d’actions communaux, et ce en parfaite coordination entre les différents acteurs et intervenants.

Dans cette lignée, M. Aziko a souligné la nécessité de faire un inventaire de toutes les zones humides dans la région, de délimiter le bien public hydrique, tout en insistant sur l’impératif de créer un comité régional et des commissions inhérentes pour chaque zone humide, disposant de plans d’action et des indicateurs bien précis.

A cet égard, il a fait savoir qu’un système d’information de l’environnement et du développement durable (SIREDD) au niveau de la région sera lancé prochainement, notant qu’il constitue un véritable outil d’aide à la décision environnementale, afin d’identifier les enjeux environnementaux et les thématiques et indicateurs prioritaires de cette région.

Lors de cet atelier, lancé en coopération avec le Centre régional des métiers de l’éducation et de formation, la Direction provinciale des eaux et forêts et de la lutte contre la désertification et l’Ecole nationale de commerce et de gestion de Dakhla, l’accent a été mis sur la richesse des zones humides dans la région, l’état de leur biodiversité et la promotion des actions de sensibilisation pour favoriser la reproduction des nombreuses espèces qui y vivent.

 

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