Journée mondiale de l’environnement: Un cri d’alarme contre la pollution plastique

Rabat – Dans un contexte mondial marqué par une dégradation inquiétante de l’environnement, entraînée particulièrement par les sacs plastiques, la communauté internationale tire de nouveau la sonnette d’alarme sur l’utilisation nocive de ses sacs qui inondent le monde entier, polluent les écosystèmes naturels et étouffent hommes et animaux, en plaçant la journée mondiale de l’environnement de cette année sous le signe « combattons la pollution plastique ».

Une nouveauté rare dans les années 1970, les sacs en plastique sont maintenant un produit international omniprésent, à raison d’un billion produits par an. Ils apparaissent dans les profondeurs les plus sombres des océans, au sommet du mont Everest jusqu’aux calottes glaciaires polaires et sont à l’origine de difficultés environnementales majeures.

« Notre monde est envahi par les déchets plastiques nocifs. Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de ces déchets sont déversées dans les océans. Il y a aujourd’hui plus de microplastiques dans les mers du globe que d’étoiles dans toute la galaxie », a déploré le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un message adressé à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année.

« Des îles les plus reculées jusqu’au pôle Nord, aucune région n’est épargnée. Si la tendance actuelle se poursuit, il y aura en 2050 plus de plastique que de poissons dans les océans », a-t-il averti.

« Pour la Journée mondiale de l’environnement, le message est simple : bannissez les produits en plastique à usage unique. Refusez ce que vous ne pouvez pas réutiliser. Ensemble, nous pouvons ouvrir la voie à un monde plus propre et plus vert », a-t-il insisté.

En effet, cette journée constitue un appel aux gouvernements pour adopter des politiques de réduction du plastique, interpelle les industries à minimiser les emballages plastique et à repenser la conception des produits, et invite les consommateurs à changer leurs habitudes du tout-jetable avant que nos océans ne soient endommagés de manière irréversible. L’objectif commun est d’explorer ensemble des alternatives durables afin de réduire de toute urgence la production et l’utilisation excessive de plastiques à usage unique responsable de la pollution de nos océans et représentant une menace pour la santé.

Conscient de l’impact de ce produit nocif, le Maroc s’est inscrit pleinement dans cette dynamique. Grâce à une volonté exprimée au plus haut niveau et à une prise de conscience collective des effets hautement néfastes des sacs en plastique sur la faune, la flore et la santé, un engagement inconditionné a été pris pour bannir leur production et leur usage.

Dans ce sens, le Royaume a interdit le 1er juillet 2016 la fabrication, l’importation, l’exportation, la commercialisation et l’utilisation des sacs plastiques en vertu de la loi n 77-15. Depuis, une nouvelle culture s’est installée au Maroc devenant un modèle écologique pour les pays de la région.

L’entrée en vigueur de cette loi a été accompagnée de vastes campagnes de sensibilisation, de collecte et de destruction de sacs en plastique dans le cadre du programme national de collecte et d’élimination des sacs plastiques usagés.

L’opération « Zéro Mika », fruit d’un long processus ayant débuté en 1997 et renforcé en 2009-2010 avec l’interdiction des sacs plastiques noirs, avant qu’il ne soit couronné par l’adoption de la loi 77-15, est l’illustration de la volonté commune de tous les acteurs étatiques, privés et de la société civile d’œuvrer de concert pour relever le défi de l’éradication des sacs plastiques.

Les actions du Maroc en la matière ne datent pas d’aujourd’hui et ne se limitent pas à ce niveau. Il a placé la lutte contre les changements climatiques au centre de ses préoccupations en adoptant une politique nationale intégrée pour préserver l’environnement et lançant plusieurs initiatives en vue de son insertion dans l’économie verte et durable (Plan Maroc Vert, Charte nationale de l’environnement et du développement durable, Stratégie nationale d’efficacité énergétique …).

Sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a su porter au plus haut la question climatique en lui donnant un nouvel élan qui fait de l’action et de l’approche inclusive ses principaux piliers.

En abritant en novembre 2016 à Marrakech, la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), le Maroc a confirmé son engagement permanent en faveur de l’environnement et du développement durable et a marqué un tournant décisif dans les efforts mondiaux pour relever au plus vite les défis des changements climatiques.