ActualitésProtégeons la couche d’ozone pour les générations futures !

Actualités

99% des substances
15 Sep

Protégeons la couche d’ozone pour les générations futures !

Par Yosra BOUGARBA

Rabat, 15/09/2020 (MAP) – Située dans la stratosphère terrestre entre 20 et 50 km d’altitude, la couche d’ozone protège la vie sur Terre en absorbant le rayonnement ultraviolet (UV).

« Cependant au début des années 80, grâce à une combinaison de mesures au sol et par satellite, les scientifiques ont constaté que la crème solaire naturelle de la Terre s’amincissait considérablement au-dessus du pôle Sud chaque printemps. Cet amincissement de la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique est connu sous le nom de trou d’ozone”, a indiqué Fayçal Ait Boumallassa, membre du conseil national de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT) Maroc dans un entretien accordé à la MAP.

L’activité humaine est parmi les facteurs qui endommagent cette couche protectrice de la stratosphère, a souligné M. Ait Boumallassa, notant que dans les années 1970, des scientifiques ont découvert que les chlorofluorocarbures (CFC) pouvaient également détruire l’ozone.

L’ozone est également naturellement décomposé dans la stratosphère par la lumière du soleil et par une réaction chimique avec divers composés contenant de l’azote, de l’hydrogène et du chlore, a-t-il fait savoir.

Cette dégradation de la couche d’ozone entraîne une pénétration accrue du rayonnement solaire UV-B qui est susceptible d’avoir un impact profond sur la santé humaine avec des risques potentiels de maladies oculaires (endommager la cornée et le cristallin de l’œil), de cancer de la peau et de maladies infectieuses, et de nuire au système immunitaire, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, les processus physiologiques et de développement des plantes sont affectés par le rayonnement UV-B, a-t-il poursuivi, précisant que dans les forêts et les prairies, une augmentation du rayonnement UV-B entraînera probablement des changements dans la composition des espèces (mutation), modifiant ainsi la biodiversité dans différents écosystèmes, notamment des modifications dans la forme.

En ce qui concerne les écosystèmes aquatiques, les UV-B peuvent endommager les premiers stades de développement des poissons, crevettes, crabes et amphibiens, a soulevé l’enseignant de SVT .

Par rapport aux gestes que tout et chacun de nous peut faire pour diminuer la dégradation, M. Ait Boumallassa propose de choisir des modes de transport alternatifs à la voiture, remplacer les vieux réfrigérateurs et climatiseurs et de privilégier les produits locaux.

Au niveau mondial, la première action internationale visant à attirer l’attention sur les dangers de l’appauvrissement de la couche d’ozone dans la stratosphère et ses conséquences dangereuses à long terme sur la vie sur terre a été ciblée en 1977 lors d’une réunion de 32 pays dans la capitale américaine, Washington, où un plan mondial d’action sur la couche d’ozone a été adopté avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement comme coordinateur, a-t-il relevé.

Par la suite, des observations satellitaires ont offert la première preuve d’un grave appauvrissement de la couche d’ozone incitant la communauté scientifique à prendre des mesures correctives urgentes dans une convention internationale tenue à Vienne le 22 mars 1985, a-t-il fait valoir.

Cela a abouti à un accord international en 1987 sur des mesures spécifiques à prendre sous la forme d’un traité international connu sous le nom de Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, a-t-il rappelé.

En vertu de ce protocole, la première étape concrète pour sauver la couche d’ozone a été prise en acceptant immédiatement d’éliminer complètement les chlorofluorocarbures (CFC), les halons, le tétrachlorure de carbone (CTC) et le méthylchloroforme (MCF) selon un calendrier donné, a enchaîné l’écologiste.

Au niveau national, le Maroc a également pris part dans la lutte contre la dégradation de la couche d’ozone en signant la convention sur la protection de la couche d’ozone de Vienne le 7 février 1986 et le protocole relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone le 7 janvier 1988, selon le portail du ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement-Département de l’Environnement-.

En outre, des amendements au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone sont entrés en vigueur au Maroc le 27 mars 1996, lit-on sur le site institutionnel.

Célébrée le 16 septembre, la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone a pour thème cette année “L’ozone pour la vie : 35 ans de protection de la couche d’ozone”.

Ainsi, en 2020, « nous célébrons les 35 ans de la Convention de Vienne et 35 ans de protection mondiale de la couche d’ozone », lit-on sur le site de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

En cette année marquée par la pandémie de la Covid-19, qui a entraîné des difficultés sociales et économiques, le message porté par ces accords sur la protection de l’ozone nous montre que travailler ensemble en harmonie et pour le bien collectif est plus important que jamais, affirme la même source.

Voir Aussi