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02 Déc

Plaidoyer en faveur d’un nouveau modèle de coopération face aux défis sécuritaires dans le continent

Rabat – Le président du Centre de recherches et d’études géostratégiques (Atlantis), Driss Benomar, a plaidé lundi à Rabat en faveur d’une réflexion sérieuse sur un nouveau modèle de coopération africaine pour faire face aux défis sécuritaires et environnementaux auxquels fait face le continent.

S’exprimant à l’ouverture de la 4ème édition du Africa Forum Security 2019, organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI sous le thème « l’impact du changement climatique sur la sécurité en Afrique », M. Benomar a souligné que les effets des changements climatiques sur le paysage politique mondial déstabilisent les régions vulnérables du continent et favorisent les tensions avec leur lot de problèmes sécuritaires et de conflits.

« Le rythme actuel des changements climatiques, notamment en termes de hausse du niveau de la mer due à la fonte des glaciers, d’extrême variabilité des précipitations, et de fréquence d’intensité accrue des tempêtes, provoquent une situation inédite à laquelle nous devons nous préparer », a-t-il insisté lors de l’évènement initié dans le cadre d’un partenariat entre Atlantis et le Forum international des technologies de sécurité (FITS).

Ces phénomènes affectent les ressources en eau et les produits agricoles de même qu’ils portent atteinte à la sécurité et à la prospérité du continent africain, a-t-il relevé, ajoutant qu’ils entraînent aussi l’apparition de problèmes de sécurité voire des conflits et la prolifération du phénomène de l’exode.

« Au niveau des États africains, les impacts des changements climatiques, en plus de la pression géographique, économique et politique entravent la capacité d’un pays à gérer ses propres affaires », a fait observer M. Benomar.

Il a en outre souligné que le forum offre un espace privilégie d’échange et de partage d’expériences entre experts, instituts et centres de cherches, en vue de dégager des pistes de réflexion et des propositions à même de faire face aux nombreux défis auxquels est confronté le continent à l’horizon de 2050.

Après avoir mis en avant les conséquences des changements climatiques à travers la planète, sur la sécurité alimentaire et sur les océans, entre autres, le président fondateur de l’association Energie pour l’Afrique Jean Louis Borloo a pour sa part souligné que le réchauffement climatique est en phase d’aggravation. « Le dérèglement climatique se combine malheureusement avec un problème d’énergie sur le continent africain », a-t-il estimé, précisant que 65% de la population n’a pas accès à l’énergie.

M. Barloo a dans ce contexte mis en avant l’importance de l’énergie au 21è siècle en tant que facteur fondamental et préalable à toute croissance économique et sociale, appelant à la mise en place de projets visant à assurer l’accès universel à l’énergie, d’un plan pour l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire et l’infrastructure.

Il a, par ailleurs, souligné que l’avenir de l’Europe ne passe pas forcément par un traité de paix, de croissance et de sécurité avec l’Afrique, et que « le continent africain constitue une chance pour l’Europe ».

Le responsable a en outre salué le rôle central que pourrait jouer le Maroc dans la mise en oeuvre de projets communs entre l’Europe et l’Afrique, grâce notamment à sa situation géographique, sa culture et le leadership de SM le Roi Mohammed VI, tout en saluant les projets mis en place par le Royaume en matière de développement des énergies renouvelables, d’agro-alimentation et d’infrastructures.

Cette 4-ème édition du Forum est articulé autour de trois axes liés à la sécurité alimentaire et la gestion de l’eau, à l’accroissement démographique et au développement agricole ainsi qu’à l’anticipation des solutions de demain, notamment en matière de mécanismes d’alerte et de coopération continentale.

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