Le brûlage des chaumes contribue à 22% de la pollution de Delhi

New Delhi – Le brûlage des chaumes contribue à 22% de la pollution atmosphérique au niveau de la mégalopole indienne, Delhi, a indiqué un rapport du ministère des sciences de la terre.

Chaque automne, les agriculteurs de plusieurs Etats indiens dans le nord du pays procèdent au brûlage des chaumes afin de nettoyer rapidement les terres de la paille, d’éliminer les mauvaises herbes et d’améliorer la qualité du sol, ce qui affecte gravement la qualité de l’air.

L’indice de qualité de l’air (AQI) à Delhi a atteint samedi la valeur de 287 soit « très mauvais », note le rapport, ajoutant que les activités industrielles et le trafic routier contribuent à l’augmentation des particules fines PM2,5 et la formation d’une épaisse couche de smog dans la capitale indienne.

Le rapport a également montré que la lutte contre les incendies de chaume n’a pas été aussi importante cette année, car moins de machines de gestion de la paille subventionnées par l’Etat ont été distribuées aux agriculteurs du Pendjab et de l’Haryana cette année par rapport aux deux dernières années.

Les Etats du nord du pays multiplient les actions pour inciter au changement de pratique de brûlage des chaumes via des campagnes de sensibilisation, des aides financières directes à destination des paysans et des subventions à de nouvelles machines agricoles permettant de ne plus recourir au brûlage des résidus de cultures.

La pollution de l’air en Inde cause annuellement la mort de près de 1,2 million de personnes. En 2019, l’Inde a dominé la liste des zones urbaines les plus polluées au monde avec 14 sur les 20 premières villes du classement établi par la branche de recherche de la société suisse, IQAir.

Parmi les mégalopoles de 10 millions d’habitants et plus, la capitale indienne New Delhi était la plus contaminée aux particules fines PM2,5, suivie par Lahore (Pakistan), Dacca (Bangladesh) et Calcutta en Inde.