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20 Mar

Les ruches d’abeilles dans les zones urbaines contiennent du plomb

Washington- Selon une étude publiée récemment dans le journal scientifique Nature Sustainability, les ruches d’abeilles dans les zones urbaines contiennent de minuscules quantités de plomb, particulièrement dans le centre ville et près du port.

D’après l’étude intitulée « Le miel, un bio moniteur pour un monde en changement », l’analyse de ces traces de plomb font des ruches un indicateur très sensible de la qualité de l’air.

Etant donné que les ruches urbaines sont en croissance continue et bien plus nombreuses que ce que les gens pensent, le suivi de leur niveau de pollution est un moyen peu coûteux de surveillance de la qualité de l’air dans le monde, a expliqué Dominique Weis, chercheur en géochimie et co-auteur de l’étude.

Ce projet a débuté lorsque l’ONG Hives for Humanity, qui gère les communautés de ruches autour de Vancouver, a demandé au professeur Weis d’analyser les quantités de plomb et d’autres substances présentes dans les ruches.

En effet, les abeilles sont connues pour transporter des traces de métaux qui s’étaient accolées aux feuilles et aux fleurs via l’air au moment où elles cherchent du pollen.

Les résultats ont indiqué de très faibles niveaux de plomb, ainsi que des traces de fer, de zinc et d’autres substances.

Une personne doit manger plus d’un demi kilo de miel par jour pour atteindre le seuil de tolérance de plomb pour un adulte indiqué par la US Food and Drug Administration, a expliqué M. Weis.

Le plus intéressant pour les scientifiques, c’était de découvrir que le mélange de différents échantillons de substances trouvées dans les ruches permet d’indiquer l’origine du miel.

Ainsi, les volcans, les rivières rocheuses, le charbon et d’autres sources naturelles ont leur propre empreinte selon le ratio d’isotopes des métaux durs qu’ils contiennent.

Il est donc possible de se servir des ruches comme un détecteur très sensible du niveau de pollution, car on peut distinguer entre les métaux provenant de l’activité humaine et ceux d’origine naturelle, relève l’étude.

A l’avenir, les scientifiques seront capables de suivre l’amélioration ou le déclin de la qualité de l’air sur le long terme en surveillant les ruches et en analysant leur miel, conclut-on.

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