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11 Juin

Afrique: l’optimisation du potentiel agricole passe par la modernisation et la transformation (rencontre)

Casablanca – L’optimisation du potentiel agricole du continent africain nécessite une modernisation et une transformation, qui permettraient de palier la fragilité des systèmes alimentaires en Afrique, ont souligné, jeudi, les participants à un webinaire organisé par i-conférences.

Lors de cette rencontre autour de « la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les stratégies post-covid », Abdou Diop, managing partner chez le cabinet Mazars, a indiqué que le potentiel de la richesse agricole du continent requiert un décryptage des principaux défis et axes d’interventions pour réussir le pari de la modernisation de ce secteur et confirmer son statut de levier du développement économique et social.

« Aujourd’hui il est essentiel que nous puissions, en tant que région africaine, avoir notre souveraineté agricole et alimentaire », a affirmé M. Diop, insistant sur l’importance de cette modernisation et la transformation de l’agriculture pour y intégrer la productivité et prendre compte des enjeux cruciaux de la région ouest-africaine, notamment la problématique de l’eau ou encore la sécheresse à laquelle fait face le continent.

Il s’agit également de répondre à un besoin d’intégration de la politique agricole régionale et continentale a-t-il soutenu, notant que l’agriculture est un enjeu de souveraineté et une des priorités, faisant notamment partie des programmes nationaux des différents pays.

De l’avis du professeur Mohamed Anouar Jamali, directeur de l’initiative pour l’Afrique à l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), le fait d’associer le monde académique à cette action en faveur de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique, prouve que le capital humain est au cœur de la modernisation.

Il est primordial de repenser l’éducation pour répondre aux challenges qui sont posés par le Covid-19, a relevé M. Jamali, soulignant que le digital est un levier d’action prometteur qui donne l’accès à la connaissance, ce qui explique le choix de mettre en place des plateformes innovantes pour rendre les ressources éducatives en ligne.

Il a également relevé à ce propos que la majorité des universités africaines ne sont pas préparées à la transition vers l’apprentissage en ligne qui est imposé par la fermeture des campus.

Depuis le début de cette crise sanitaire, l’UM6P a manifesté sa solidarité inconditionnelle avec ses partenaires, a fait observer M. Jamali, précisant que trois actions ont été menées dans ce sens, notamment la mise en ligne de ressources éducatives au profit des universités spécialisées dans les sciences de l’agriculture et de l’agronomie.

Il a cité aussi une série de séminaires organisés en faveur des universitaires et formateurs pour les sensibiliser aux moocs, outre la mise en place d’un canal d’échange entre les universités africaines pour partager mutuellement des innovations technologiques en cours de mise en place ici et ailleurs.

Pour sa part, le ministre burkinabé de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouedraogo, a souligné la nécessité de mettre en place des coopérations surtout en cette période de crise, notamment pour le partage des produits alimentaires, estimant que l’Afrique était le continent le plus solidaire durant cette période critique. Il a également plaidé en faveur de la mise en place de politiques agricoles intégrées pour dynamiser ce secteur à fort potentiel de développement.

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