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04 Sep

Après une baisse de rendement, les producteurs suisses de sucre souhaitent réintroduire un insecticide controversé

Genève – Prix trop bas, concurrence étrangère ou maladies qui s’attaquent à la betterave: En Suisse, la pression s’accentue sur les producteurs de sucre qui s’attendent à une baisse des rendements pouvant atteindre 50% et souhaitent réintroduire un insecticide controversé.

Les cultures de betteraves sont régulièrement frappées par la jaunisse virale, un virus transmis par un puceron, mais les attaques sont particulièrement virulentes cette année.

Et cette maladie a un double effet sur les cultures de betterave: moins de tonnage par hectare et des taux de sucre largement inférieurs aux standards demandés par l’industrie.

« Cette année, nous allons avoir des productions de 30 à 40 tonnes par hectare au lieu 80 à 90 tonnes. Le taux de sucre, qui se situe pour une année normale à 19%, devrait chuter à 13%, alors que pour avoir le prix de base de la betterave, il doit atteindre 16% », explique Philippe Cornamusaz, producteur à Trey, dans l’émission La Matinale diffusée par la télévision publique RTS.

L’agriculteur qui est aussi député au Grand Conseil de Vaud a donc déposé une interpellation auprès du gouvernement cantonal. Mais le canton de Vaud n’est pas le seul à être touché. La fédération suisse des betteraviers (FSB) va donc faire la même démarche auprès de l’Office fédéral de l’agriculture.

L’objectif des producteurs est de réintroduire le gaucho, un insecticide controversé, sur les semences. Ils souhaitent l’utiliser pendant 3 ans, le temps de trouver des variétés plus résistantes. En contrepartie, la fédération s’engage à protéger au mieux les abeilles.

« La betterave n’est pas une culture qui fait une fleur, ce qui signifie que les abeilles ne vont pas butiner dans ces champs. Nous sommes d’accord de lier cette utilisation à des conditions qui vont être, durant une année ou deux après la récolte, de ne pas mettre une culture qui fait une fleur et qui contaminerait les insectes », affirme Josef Meyer, président de la FSB.

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