ActualitésAustralie : la « gravité et l’inflammabilité » du brasier exacerbées

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07 Mai

Australie : la « gravité et l’inflammabilité » du brasier exacerbées

Canberra- L’exploitation effrénée des forêts primaires a contribué de manière significative aux feux de brousse qui ont ravagé l’Australie en 2019 et 2020, en augmentant la « gravité et l’inflammabilité » du brasier, selon une nouvelle étude.

L’étude publiée mercredi dans la revue scientifique britannique Nature Ecology & Evolution présente des « preuves irréfutables » que l’exploitation forestière a rendu les forêts australiennes plus vulnérables aux flammes et a accru la gravité et l’inflammabilité des incendies.

« L’exploitation forestière provoque un entreposage de matières combustibles (le bois), accroit l’assèchement des forêts humides et diminue leur taille », explique James Watson, l’un des auteurs de l’étude.

« Cela peut laisser jusqu’à 450 tonnes de combustibles par hectare à proximité du sol – un niveau incroyablement dangereux dans des paysages arides de manière saisonnière », relève M. Watson, professeur à l’Université du Queensland, ajoutant que « cela affecte la vie sauvage aussi, qui perd son habitat ou le voit se fragmenter, et dérange de nombreuses espèces, avec des effets négatifs majeurs sur la faune forestière. »

Malgré les avertissements des écologistes, l’exploitation devrait reprendre dans les forêts des états de Victoria et Nouvelle-Galles du Sud, les plus touchés par les feux de brousse.

Les chercheurs soulignent que les liens entre le changement climatique et les feux de forêt nécessitent une action rapide tandis que la contribution de l’exploitation forestière aux brasiers appelle aussi un examen plus approfondi. D’autant plus que cet élément est sous le contrôle de l’Australie, contrairement au changement climatique qui est lui global.

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