ActualitésBelgique: Des milliers de manifestants dans les rues de Bruxelles pour le climat

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03 Déc

Belgique: Des milliers de manifestants dans les rues de Bruxelles pour le climat

Bruxelles – Plusieurs milliers de personnes (65.000 selon la police) ont pris part, dimanche à Bruxelles, à une marche pour le climat, initiée par des ONGs en marge de la 24e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP24) qui se tient à Katowice, en Pologne.

Sous une pluie battante, les manifestants scandaient des slogans et brandissaient des écriteaux et des banderoles réclamant une politique climatique plus ambitieuse aux niveaux mondial, européen et national.

Les manifestants ont réclamé la mise en œuvre de l’accord de Paris qui ambitionne de limiter le réchauffement de la planète à un maximum de 1,5°C et des mesures concrètes pour y parvenir.

Katowice, ville du sud de la Pologne, accueille du 2 au 14 décembre, la COP24 avec l’objectif de parvenir à finaliser les négociations sur le programme de travail relatif à l’accord de Paris.

La COP24 devra aboutir à la rédaction d’une feuille de route pour que chaque État puisse appliquer l’accord concrètement. Il s’agira de mettre en place des plans d’action précis et contraignants et de définir des financements « climat » incluant l’assistance internationale aux victimes des changements climatiques.

France:

– La France n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique, dénonce Greenpeace France dans un communiqué à l’occasion de la tenue de la COP24 en Pologne.

‘’Au plan national, les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter. Pire, la France a renoncé à atteindre ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre jusqu’en 2023 au moins, soit après la fin de ce quinquennat», affirme l’ONG internationale.

Dans la programmation pluriannuelle de l’énergie récemment publiée, le Président français a fait le choix de reculer d’au moins 10 ans la transition énergétique au bénéfice de la filière nucléaire, pourtant vieillissante, coûteuse et dangereuse. De même, le gouvernement n’a pris aucune mesure suffisante pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles dans les transports, ni réduire les émissions du secteur agricole, deux des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre, ajoute la même source.

L’obsession nucléaire française fait perdre des années cruciales à la lutte contre le changement climatique et risque de bloquer le dialogue franco-allemand, pourtant central dans la rehausse nécessaire de l’ambition climatique européenne, regrette Greenpeace France.

Grande Bretagne

.- Le grand aéroport de Londres Heathrow a dévoilé, dimanche, son plan d’action visant à atteindre une « croissance neutre en carbone » une fois la construction de sa troisième piste d’atterrissage sera achevée.

Ce plan repose sur une série de mesures visant à inciter les vols électriques, compenser les émissions du CO2 par la restauration des tourbières et pousser le secteur de l’aviation mondiale à atteindre l’objectif de décarbonisation d’ici 2050.

Il définit également le rôle que devra jouer ce plus grand aéroport du Royaume Uni, et le deuxième au niveau mondial, dans quatre domaines clés destinés à réduire et à compenser les quantités de carbone qui seront émises par les vols de la nouvelle piste, dont la construction a été approuvée par le parlement britannique au cours de l’été dernier.

Avec la mise en place de cette nouvelle structure ayant nécessité un investissement de 14 milliards de livres sterlign, Heathrow s’engage à lutter contre les émissions de carbone en encourageant une technologie aéronautique plus propre, et en améliorant l’espace aérien et les opérations au sol pour accroître l’efficacité, tout en développant les carburants d’aviation durables et investissant dans des méthodes de compensation du carbone.

La décision d’étendre son feu vert a engendré une série de défis juridiques de la part des militants écologistes, qui soutiennent de manière générale que l’augmentation de la capacité de l’aviation est incompatible avec les objectifs climatiques statutaires. Cinq contestations ont été accordées devant la Haute Cour pour des demandes de révision judiciaire et devraient avoir lieu en mars 2019.

Suisse:

– Une campagne collective conçue pour donner un coup d’accélérateur à l’observation de l’atmosphère et de la cryosphère dans certaines des régions les plus reculées et inhospitalières de la planète a démarré récemment, avec le lancement d’une période d’observation spéciale de trois mois en Antarctique, selon l’organisation météorologique mondiale (OMM).

Cette période d’observation spéciale s’inscrit dans le cadre d’une entreprise plus vaste, à savoir l’Année de la prévision polaire, qui a pour objectif de renforcer la protection de l’environnement, via l’amélioration des prévisions concernant l’Arctique et l’Antarctique, face aux bouleversements climatiques que connaissent les régions polaires et qui se répercutent sur les activités humaines, précise la même source.

Cette campagne est menée sous la houlette de l’Organisation météorologique mondiale, de l’Institut Alfred Wegener (AWI) de l’Allemagne ainsi que de nombreux partenaires du monde entier.

Vingt et un pays au total participent à cette entreprise internationale dans le cadre de plus d’une centaine de projets de recherche. Deux autres périodes d’observation spéciale ont déjà eu lieu cette année, qui concernaient l’Arctique.

Les observations qui portent sur l’Antarctique revêtent une importance particulière dans la mesure où elles sont rares et où il s’avère qu’elles permettent d’améliorer les performances des modèles pour les latitudes moyennes, qui couvrent des régions habitées.

D’une superficie de 14 millions de km2 (environ deux fois la taille de l’Australie), le continent antarctique est froid, sec et balayé par les vents. La moyenne annuelle de la température oscille entre -10 °C environ sur les côtes et -60 °C dans les régions intérieures les plus élevées. L’immense inlandsis, qui peut atteindre 4 800 m d’épaisseur, représente 90 % des réserves d’eau douce de la planète, assez pour faire monter de 60 m le niveau de la mer s’il devait fondre entièrement.

La péninsule Antarctique (extrémité nord-ouest du continent, proche de l’Amérique du Sud) fait partie des régions du monde où le réchauffement climatique est le plus rapide, presque 3 °C sur les 50 dernières années. Environ 87 % des glaciers situés sur la côte ouest de la péninsule sont en recul depuis 50 ans, le retrait des glaces s’étant accéléré ces 12 dernières années pour la plupart d’entre eux.

– L’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV) a recommandé de ne pas consommer les amandes amères de noyaux d’abricots bio vendues par l’entreprise allemande Claus Reformwaren Service GmbH sous la marque Gesund & Leben.

L’OSAV explique cette décision par «la teneur en acide cyanhydrique trop élevée» qui a été détectée dans ce produit, notant que l’entreprise Phag GmbH, qui a importé le produit, l’a distribué à différents détaillants dans toute la Suisse.

L’acide cyanhydrique est une toxine naturellement présente dans les amandes amères de noyaux d’abricots, qui peut par exemple être libérée lors de la mastication, note la même source. Les distributeurs en Suisse ont été informés et le produit a été retiré des rayons.

Espagne:

– La ville de Madrid a décidé de bannir les véhicules polluants du centre-ville et d’investir dans les transports alternatifs.

Ainsi, l’entrée au centre-ville de la capitale espagnole est, depuis vendredi dernier, délimitée par une ligne rouge au sol, interdisant aux véhicules diesel antérieurs à 2006 et aux véhicules à essence antérieurs à 2000 de rentrer.

Les voitures plus récentes, considérées comme plus propres, peuvent rentrer, mais ne peuvent pour autant pas circuler librement. Elles doivent en effet se diriger vers une place de stationnement.

Quelque 150 caméras ont été installées dans la ville pour appliquer la nouvelle règle. Elles photographient les plaques d’immatriculation des voitures qui rentrent dans le centre-ville.

La mairie de Madrid veut miser sur les transports alternatifs. Ces dernières années, elle a installé 1.600 vélos, 950 scooters en libre service et 1.500 voitures électriques en autopartage.

Les nouvelles règles de circulation devraient réduire de 40% les émissions de dioxyde d’azote.

Allemagne:

– Le ministre allemand du Développement, Gerd Müller, a appelé la communauté internationale à s’engager davantage dans l’aide au développement pour lutter contre le changement climatique en Afrique et dans d’autres pays.

« La politique climatique signifie des investissements dans les pays en développement et émergents en Afrique, au Brésil, en Inde et en Chine », a déclaré Müller au réseau de presse allemand RND.

L’Allemagne « enverra un signal fort » à la COP 24 qui se tient actuellement dans la ville polonaise de Katowice dans le cadre de l’initiative « Alliance pour le développement et le climat » et s’est engagée à contribuer avec 1,5 milliard d’euros supplémentaires pour la protection du climat.

Müller a souligné la nécessité d’aider des pays tels que le Brésil, l’Inde, la Chine et de nombreux autres pays africains à développer leur capacité à fournir de l’électricité à leurs communautés sans dépendance au charbon.

Italie:

– La peau du poisson est de plus en plus reconnue pour son cuir dans le secteur de la mode, souligne lundi l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le cuir de poisson présente plusieurs avantages: il offre un motif naturel unique, il absorbe bien les couleurs et enfin, il est plus léger et plus durable que le cuir de vache, relève l’organisation onusienne.

Les produits dérivés du poisson augmentent la valeur des prises, offrant des prix plus élevés aux pêcheurs et créant des emplois locaux alternatifs pour la communauté, en particulier pour les femmes et les jeunes.

La « mode bleue » est un secteur émergent de l’économie bleue. Après le pétrole, la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde. La mode bleue et durable met l’accent sur l’utilisation de matières premières d’origine marine et des produits dérivés pour développer des alternatives bio durables dans le secteur de la mode.

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