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Bouchareb à Madrid
11 Déc

Le Maroc adopte la faisabilité environnementale dans la prise de décision (Bouchareb)

Madrid- Le Maroc prend à bras le corps l’intégration de la lutte contre les effets des changements climatiques dans son action, par l’adoption d’une approche dans le traitement du territoire et son occupation, et par l’adoption du principe de faisabilité environnementale dans la prise de décision, a souligné, mardi à Madrid, la ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Nouzha Bouchareb.

Une Stratégie de Croissance Verte cohérente et intégrée a été établie, dans ce contexte, selon un modèle de gouvernance qui favorise la mobilisation des acteurs et l’appropriation collective des enjeux environnementaux, a-t-elle affirmé, lors d’un Side Event organisé par le Centre 4C Maroc et ses partenaires, sous le thème «L’intégration du changement climatique dans la planification territoriale », en marge de la 25è Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP25).

Ladite stratégie a permis la mise en place d’un cadre global d’action publique en faveur de la croissance verte pour éclairer les décideurs et accompagner les acteurs territoriaux à différents échelons, ainsi que pour perpétuer une dynamique de développement durable des territoires, a-t-elle dit.

Par ailleurs, a fait savoir Mme Bouchareb, la politique du Ministère en matière du développement territorial durable d’urbanisme, d’habitat et de politique de la ville ne peut être appréhendée sans l’intégration d’un processus territorial, exhaustif, intégré, inclusif et durable de lutte contre les effets des Changements Climatiques.

La prise en compte de la dimension territoriale dans le processus de lutte contre les effets des Changements Climatiques consolide davantage l’ancrage des principes de la coordination, de la concertation et de la contractualisation dans tout choix d’options de développement, qui se veut sobre en carbone, et pour des territoires résilients aux effets des changements climatiques, a-t-elle ajouté.

Le ministère œuvre pour l’implémentation des Orientations Royales éclairées aspirant à faire des régions, en vertu de la Constitution de 2011, un échelon territorial privilégié approprié de convergence, d’intégration des politiques publiques et de synergie des efforts et interventions de l’ensemble des acteurs économiques et sociaux agissant au niveau territorial, à travers un arsenal d’outils stratégiques, a poursuivi la ministre.

Les Orientations de la Politique Publique d’Aménagement du Territoire émanent, selon elle, d’une volonté de renouveau de l’aménagement du territoire, et constituent un document d’orientation prospectif qui détermine les priorités et les options de l’Etat en matière d’aménagement du territoire à différentes échelles territoriales, tenant compte des vocations et spécificités des différents territoires dans une vision prospective partagée par l’ensemble des acteurs.

Ces orientations, a expliqué Mme Bouchareb, sont de nature à renforcer la cohérence des politiques sectorielles à l’échelle des territoires, et d’encadrer les documents de planification stratégique, et vont permettre également d’apporter des éclairages quant à la question de la résilience territoriale, l’atténuation des effets des changements climatiques, ainsi que la gestion des milieux et espaces sensibles.

« Nous escomptons, à travers cette stratégie, promouvoir l’Investissement essentiellement dit « vert » dans la gestion durable des principales ressources et du capital naturel, pour favoriser une nouvelle dynamique de croissance, promouvoir la compétitivité des territoires, faire émerger et renforcer une solidarité sociale et territoriale, a-t-elle relevé, notant que des réformes institutionnelles et réglementaires adéquates pour la promotion des principes de la croissance verte sont également à entreprendre.

Par ailleurs, les outils de la planification territoriale stratégique, développés au sein du ministère ou auxquels il a activement contribué, accordent, à tous les niveaux, une grande importance à la considération des enjeux liés aux changements climatiques dans la perspective de développer des territoires résilients, a enchaîné la ministre.

En outre, le ministère accorde une extrême importance aux zones fragiles et notamment le littoral, les zones oasiennes et montagneuses où un ensemble d’actions pratiques dans le cadre des projets de territoire intégrée a été mené comme des projets de sauvegarde de l’environnement par la lutte contre la désertification, la promotion des équilibres environnementaux et sociaux, outre le développement de l’agriculture écologique.

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