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23 Sep

Le CESE plaide pour une politique nationale de mobilité verte et des modes de transports à énergie propre (rapport)

Rabat – Le Maroc a besoin d’établir une politique nationale dédiée à la mobilité verte sur tout le territoire et de renforcer la gouvernance durable par le développement des modes de transports à énergie propre, recommande le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans son rapport 2017 rendu public samedi.

En effet, constate le CESE dans une analyse consacrée à la situation environnementale, le secteur du transport figure parmi les principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre.

« Et si la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique a accordé une attention particulière au transport de marchandises et à la logistique urbaine, le Maroc a besoin d’établir une politique nationale dédiée à la mobilité verte sur tout le territoire », préconise le rapport.

Cette politique doit intégrer, selon le Conseil, des actions de sensibilisation, la rationalisation de la demande en transport, ainsi qu’une adaptation du système productif, du cadre réglementaire et de l’infrastructure nécessaires pour développer aussi bien l’offre que la demande de modes de transport plus propres.

En ce qui concerne les faits marquants de l’année 2017 sur le plan environnemental, le rapport fait état de l’adoption de la Stratégie Nationale de Développement Durable (SNDD) ainsi que de mouvements de protestations sociales dans certaines zones en lien avec les difficultés d’accès aux ressources hydriques.

« Ces événements, qui confirment l’ampleur du risque émanant du stress hydrique et ses répercussions sur d’autres dimensions telles que la stabilité sociale et la sécurité alimentaire, ont amené notre pays à mettre en place, suite aux Hautes Instructions Royales, un Programme d’urgence pour l’approvisionnement en eau, et à lancer de nouveaux chantiers structurels pour améliorer l’accès à l’eau sur l’ensemble du territoire national », rappelle le CESE.

Ainsi, note la même source, un programme d’investissement pour améliorer l’approvisionnement en eau sur la période 2018-2025 a été élaboré, la révision du Plan National de l’Eau a été initiée, le projet de dessalement dans la région de Souss-Massa a été lancé, des mesures incitatives pour le dessalement ont été inscrites dans la loi de finances 2018 et l’intégration des zones rurales dans le Programme national d’assainissement liquide et d’épuration des eaux usées a été prévue à l’horizon 2040.

Parallèlement, le Programme national pour l’amélioration de la qualité de l’air 2017-2030 a été adopté et l’élaboration du Plan National de Gestion Intégrée du Littoral a été initiée, ajoute le document.

Toutefois, l’aboutissement de ce Plan requiert de dépasser un certain nombre d’obstacles relevant de la gouvernance, de la capacité de coordination entre les institutions impliquées, des mécanismes d’arbitrage et de la question des dérogations dans les zones inconstructibles, recommande le CESE.

Sur le volet énergétique, le rapport relève que l’année 2017 a connu une progression conforme aux objectifs fixés des chantiers liés aux énergies renouvelables, ainsi qu’une intégration croissante de ces dernières au secteur agricole, à l’alimentation en eau dans le milieu rural et de l’industrie (protocole signé avec le groupe BYD).

En revanche, davantage d’efforts restent à déployer en matière d’efficacité énergétique, souligne le rapport.

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