COP22: Le Maroc s’engage à faire de l’eau un axe principal des débats sur les modèles de développement (M. Lhafi)
Stockholm, 02/09/2016 (MAP)- Le Maroc s’engage à faire de la question de l’eau un axe principal des débats sur les modèles de développement durant la COP22, prévue à Marrakech en novembre prochain, a indiqué, vendredi à Stockholm, le Haut-Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdelâdim Lhafi.
« A la faveur de décisions, d’initiatives, d’alliances et de coalitions, la feuille de route de la présidence marocaine de la COP22 prévoit de placer l’eau au cœur des discussions », a-t-il souligné lors de la séance de clôture de la Semaine mondiale de l’Eau, tenue du 28 août au 02 septembre dans la capitale suédoise sous le thème « L’Eau, pour une croissance durable ».
« L’eau est une véritable ressource transversale importante et le noyau des nouveaux modèles de développement », a relevé le commissaire de la COP22, prévenant que la situation actuelle en la matière au niveau mondial « est déjà inquiétante et devrait encore empirer ».
- Lhafi a appelé dans ce contexte à favoriser le partage des expériences et des meilleures pratiques dans ce domaine et à hisser « la coopération régionale et internationale à un niveau plus approprié » en vue d’inverser la tendance actuelle dans plusieurs régions.
De nombreuses préoccupations cruciales sont liées à la rupture de l’intégrité de l’écosystème, comme l’immigration, les problèmes de santé, la malnutrition, la famine et la pauvreté, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le Haut-Commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a mis l’accent sur la nécessité de passer du « stade de prise de décisions » lors du Sommet sur le climat à Paris à celui de la concrétisation à la COP22 à Marrakech.
« La COP21 a crée énormément d’attentes qui devraient être reflétées d’une façon opérationnelle et concrètes pour qu’elles soient perçues par tous les pays ayant adhéré à ce grand mouvement universel des décisions de Paris », a-t-il insisté.
Selon M. Lhafi, l’idée est d’assurer un plus grand engagement en faveur de la mise en œuvre d’un nombre d’axes déjà définis à Paris, à savoir le transfert de technologies, le financement pour l’adaptation, l’évaluation des risques et le renforcement des capacités, en plus de la promotion des partenariats.
Outre M. Lhafi, le Maroc était représenté à ce rendez-vous annuel par la ministre déléguée chargée de l’Environnement et Championne nationale de haut niveau pour le climat, Hakima El Haite et la ministre déléguée chargée de l’Eau, Charafat Afailal.
La semaine mondiale de l’Eau, qui a connu la participation de plus de 3.000 participants venus de 120 pays, a fait le lien entre la question de l’eau et la mise en œuvre de l’Accord de Paris et celle des 17 Objectifs de développement durable (ODD) prévus par le programme adopté lors du Sommet sur le développement durable, en septembre 2015.
Plus de 140 événements de différentes formes (séances plénières, séminaires, remise de prix, expositions, etc.) et 400 conventions d’organisations ont eu lieu pendant cinq jours.
Cet évènement a été organisé par le Stockholm International Water Institute (SIWI) avec le soutien de la Ville de Stockholm et les gouvernements suédois et allemand, et en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Water Research Commission (Afrique du Sud) et le 2030 Water Resources Group, un groupe de travail rassemblant les secteurs privé et public et la société civile.
