COP24: Les émissions de gaz à effet de serre provenant de bâtiments représentent près de 40 pc (PNUE)

Katowice – Les émissions des gaz à effet de serre provenant des bâtiments représentent près de 40 pc à l’échelon mondial, indique un rapport du programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) rendu public, jeudi à Katowice, en marge des travaux de la 24ème Conférence des parties à la Convention cadre des Nations Unies pour le changement climatique (COP 24).

Le rapport publié en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie (AIE), précise que les émissions actuelles de gaz à effet de serre provenant des bâtiments avoisinent les 40 pc, tandis que la consommation d’énergie est de 36 pc dans le monde.

« Les gouvernements, les municipalités et le monde des affaires devront prendre des mesures urgentes et radicales pour que le secteur mondial de la construction et de la transformation puisse contribuer à la réduction du réchauffement climatique conformément aux conventions internationales », a averti le PNUE.

En dépit de certains progrès dans le secteur de la construction respectueux de l’environnement, il reste « un besoin urgent » de déployer des efforts soutenus pour réduire les émissions de dioxyde de carbone résultant d’une construction dommageable pour l’environnement, a indiqué la même source, qui plaide en faveur d’un changement du mode de construction des bâtiments, notant que le monde devait revoir les normes actuelles en matière de qualité et adopter d’autres mesures en accordant une attention particulière aux « bâtiments écologiques peu consommateurs d’énergie ».

La COP24 sur le climat à Katowice mène depuis le 2 décembre dernier, des négociations sur la mise en œuvre de l’accord de Paris, prévoyant de limiter le réchauffement climatique à 1,5C° au-dessus des niveaux préindustriels.

Le rapport met l’accent ensuite sur le nécessaire développement de nouvelles technologies basées sur les énergies renouvelables notamment des matériaux à faible émission de carbone.

Le rapport souligne, à cet égard, l’impérieuse nécessité de prendre des initiatives urgentes, d’autant plus que le nombre de nouveaux bâtiments devrait augmenter rapidement dans les années à venir, en particulier dans les villes africaines et asiatiques.

Le rapport recommande, en outre, l’élaboration des normes qui évolueraient progressivement vers des bâtiments plus résilients face aux changements climatiques et aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les tempêtes, les ouragans, les inondations, les vents violents et la hausse des températures.

A une journée de la fin de la COP 24, les chances d’aboutir à un accord ouvrant la voie à la mise en application de l’accord de Paris, s’amenuisent au regard des négociations tendues dans l’hémicycle et des divergences persistantes.

Les travaux de la 24ème conférence Mondiale sur le climat (COP 24) prendront fin vendredi par l’adoption d’une déclaration finale.