Londres – La plateforme écologique britannique « Carbon Brief » a appelé les gouvernements à prendre des mesures aussi urgentes pour lutter contre le réchauffement climatique que celles prises pour limiter l’expansion du coronavirus, soulignant que « la crise sanitaire réduit les émissions de carbone plus que toute autre politique ».

« L’épidémie de coronavirus qui a tué plus de 4.000 personnes et infecté plus de 126.000, a alarmé le monde entier. Cependant, contrairement à la réponse au réchauffement climatique, elle a montré comment les dirigeants politiques et les entreprises peuvent prendre des mesures d’urgence radicales sur la base des conseils des scientifiques pour protéger le bien-être humain », souligne la plateforme écologique.

Les mesures prises en Chine, plus grand émetteur de carbone au monde, ont démontré par inadvertance que des réductions significatives de 25% du dioxyde de carbone peuvent atténuer la pollution atmosphérique, d’après la même source.

Si cette tendance se poursuit, les analystes estiment qu’il est possible que « cela conduise à la première baisse des émissions mondiales depuis la crise financière de 2008 ».

Aussi, sur recommandation des autorités sanitaires, des millions de personnes évitent les voyages scolaires et les déplacements au bureau, alors que des dizaines de milliers de vols ont été annulés dans le monde.

Selon l’étude, ces mesures pourraient inspirer des changements de comportement à long terme, en particulier en ce qui concerne le transport aérien.

L’épidémie de Covid-19 a, par ailleurs, perturbé plusieurs événements liés à l’industrie des combustibles fossiles au cours des dernières semaines. Ainsi, le Salon de l’automobile Genève a été annulé après que la Suisse a interdit tous les rassemblements publics de plus de 1.000 personnes, tout comme le rassemblement annuel des dirigeants du secteur du pétrole et du gaz à CeraWeek et le Grand Prix de Formule 1 à Shanghai, rappelle la même source.

Depuis son apparition en Chine, l’épidémie de coronavirus s’est vite propagée partout dans le monde, faisant plonger les marchés et aggravant les craintes de voir la maladie continuer de se propager.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé mercredi, que le nouveau coronavirus, qui a contaminé 126.182 personnes dans le monde depuis fin décembre, devrait être officiellement qualifié de « pandémie ».