Découverte d’un volcan unique au large de la côte ouest du Groenland

Copenhague – Des chercheurs danois ont découvert un volcan unique au large de la côte ouest du Groenland qui pourrait éclairer la formation de l’île massive.

Le volcan a été découvert à la suite d’une recherche infructueuse de pétrole, mais des chercheurs de la Commission géologique pour le Danemark et le Groenland (GEUS) ont approfondi l’enquête et ont fait une découverte passionnante, dont les résultats ont été publiés récemment dans la revue scientifique Canadian Journal of Earth Sciences.

« Une enquête systématique de toutes les miettes des trous de forage a montré que certains des échantillons à l’ouest de Nuuk contenaient une teneur très élevée en éléments zirconium et niobium », a déclaré Christian Knudsen, un chercheur de GEUS.

« Il est caractéristique du type de volcans qui se forment lors de l’éclatement, qui dans ce cas s’est produit il y a 95 millions d’années lorsque le supercontinent Pangée a éclaté », a-t-il expliqué.

Les scientifiques pensent que la découverte est spéciale car elle remonte au Crétacé, lorsque le supercontinent de la Pangée était divisé et que l’Afrique, l’Europe et l’Amérique s’éloignaient lentement pour former des continents.

La subdivision a créé de nombreux volcans le long de tout l’Atlantique, mais ils sont tous sous les fonds marins maintenant et sont donc difficiles à localiser. À un moment donné, le volcan récemment découvert était sur terre lorsqu’il était actif et il a une forme similaire au Kilimandjaro en Afrique.

Bien que le volcan ne soit plus actif, les chercheurs de GEUS ont trouvé des preuves dans des échantillons que les roches volcaniques contenaient de grands volumes de verre volcanique, ce qui les a amenés à déduire que le volcan avait à un moment donné éclaté de la lave dans les airs. La lave s’est ensuite refroidie et est descendue sous forme de verre volcanique.

« Certains de ces types de volcans peuvent envoyer des roches jusqu’à 10 kilomètres dans la stratosphère. Nous ne pouvons pas dire si ce volcan a envoyé des roches et de la lave à une telle altitude », a poursuivi Knudsen.

Jusqu’à présent, les scientifiques effectuant des recherches sur le développement géologique entre le Groenland et le Canada ont utilisé des cartes géologiques et ont dû interpréter les mesures géophysiques de la sous-surface à travers la mer.

Mais cette découverte fournit de nouvelles informations sur le développement de la région, ainsi que des informations importantes sur le moment de la formation. Ainsi, l’histoire et le développement peuvent être associés avec une précision encore plus grande qu’auparavant.

Après la séparation de Pangée, la division entre le Groenland et l’Europe a fini par devenir l’Atlantique Nord. Les chercheurs espèrent que ce volcan peut fournir un nouvel aperçu de cette séparation, qui se poursuit aujourd’hui.

« L’Atlantique est toujours en train de se diviser aujourd’hui et l’Islande, qui est située à un point où les continents bougent toujours, est déplacée de quatre pouces par an. Le volcan donne un aperçu des mécanismes qui ont déclenché tout ce processus », a soutenu le même expert.