ActualitésLe financement climatique ne doit pas aggraver la dette des pays africains (rencontre)

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08 Mai

Le financement climatique ne doit pas aggraver la dette des pays africains (rencontre)

Johannesburg- Le financement climatique dans les domaines de l’atténuation, l’adaptation et la résilience ne doit pas aggraver davantage la dette des pays africains, a indiqué, mardi à Johannesburg, le directeur régional-Afrique de l’Institut mondial pour la croissance verte (GGGI), Malle Fofana.

«Les pays africains font déjà face à une dette qui pèse lourdement sur les finances publiques, ce qui rend les prêts contractés pour lutter contre les effets du changement climatique un fardeau supplémentaire», a déclaré à la MAP M. Fofana en marge de la Table ronde africaine sur le climat, qui se tient sous le thème «L’augmentation du financement climatique et l’adaptation pour une plus grande résilience en Afrique».

Soulignant que la situation se détériore de plus en plus dans le continent à cause des évènements extrêmes tels que les inondations et les sécheresses récurrentes, il a appelé les pays africains à travailler ensemble pour concevoir des stratégies visant à mobiliser les fonds et échanger les meilleures pratiques pour lutter efficacement contre ce phénomène.

Il a en outre relevé que le secteur privé peut jouer un rôle majeur en renforçant son efficacité énergétique, en adoptant les pratiques favorables à la réduction des émissions de CO2, ainsi qu’en investissant davantage dans les projets verts.

Pour sa part, Kulthoum Omari Motsumi, conseillère spéciale au sein de l’Initiative africaine d’adaptation (AAI) de l’Union africaine (UA), a relevé que les effets du changement climatiques incarnent une sinistre réalité pour les pays africains, avec la hausse des températures, les inondations et les sécheresses, affectant le secteur agricole, l’économie et les moyens de subsistance.

Citant une étude de la Banque africaine de développement (BAD), elle a noté que l’Afrique perd près de 15 % de sa croissance économique en raison des effets du changement climatique, tout en étant confrontée à un déficit flagrant du financement climatique.

Soulignant la nécessité d’agir de manière urgente pour trouver des solutions à ce fléau, elle a appelé les gouvernements africains, le secteur privé et la communauté internationale à coordonner leurs efforts pour soutenir les populations vulnérables.

Ce conclave qui se tient sous format hybride, présentiel et en ligne, est conçu pour rassembler des parties prenantes de divers secteurs, afin de relever les défis urgents dans le paysage de l’action climatique et de la sécurité alimentaire en Afrique.

Co-organisée par d’éminents acteurs mondiaux et des institutions africaines réputées dans les domaines du changement climatique et de la sécurité alimentaire, cette table ronde vise à stimuler la collaboration, l’innovation et la coordination des efforts pour un changement durable.

Les participants prennent part, deux jours durant, à des discussions, à des ateliers interactifs et à des opportunités de réseautage conçus pour identifier les défis urgents auxquels sont confrontés les pays africains en matière d’action climatique et de la sécurité alimentaire, tout en concevant les interventions stratégiques pour y répondre.

À l’issue de cette rencontre, les participants seront amenés à mettre en place une plateforme de coordination continentale, élaborer un plan pour une action climatique coordonnée, positionner les parties prenantes et les pays pour une réponse à plus grande échelle et créer un groupe de travail panafricain d’action sur le climat pour un impact à long terme.

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