Le forum africain des énergies renouvelables, une plateforme pour s’imprégner de l’expérience du Maroc en matière énergétique (responsable burkinabè)

ES: Rachid Maboudi

Bamako – Le forum africain des énergies renouvelables, dont la deuxième édition se tient du 28 au 30 courant à Bamako, constitue une plateforme pour s’imprégner de l’expérience du Maroc en matière énergétique, a souligné le directeur général de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du Burkina Faso, Jean-Marc Palm.

« Si aujourd’hui le Maroc est leader dans le domaine de l’énergie au niveau africain, c’est par ce qu’il a le leadership sur certains corridors d’expertise sur lesquels on peut capitaliser », a-t-il souligné dans une interview accordée à la MAP, en marge du 2è forum africain des énergies renouvelables, dont le Maroc est invité d’honneur.

« Ce forum nous permettra de rencontrer des acteurs institutionnels et privés marocains afin de pouvoir échanger sur les meilleures pratiques qui marchent dans le Royaume dans le domaine des énergies », a-t-il dit.

Relevant que le Burkina et le Maroc ne sont pas liés par des conventions formellement signées dans le domaine des énergies, il a indiqué qu’il existe un cadre d’échange qui permettra éventuellement d’établir des conventions de partenariat dans lesquelles va s’inscrire l’ensemble de l’expertise à mettre en valeur et des meilleurs pratiques à suivre.

« On peut ensemble réfléchir sur les vecteurs sur lesquels on peut capitaliser des deux côtés », a-t-il dit.

Le forum constitue une opportunité pour les acteurs de la sous-région en vue d’échanger leurs visions et stratégies, et surtout discuter de la meilleure manière à même de réussir ensemble la transition énergétique vers les énergies renouvelables, a enchaîné le responsable burkinabè, affirmant que « pour aller vite, il faut voir ce qui marche ailleurs et s’en inspirer pour pouvoir avancer ».

Selon le DG de l’Agence nationale des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique du Burkina, un grand travail doit être abattu en matière de sensibilisation des populations quant à l’importance de l’utilisation des énergies renouvelables pour qu’elles s’intègrent dans la dynamique de la transition énergétique.

Il faut aussi mettre en place un cadre incitatif pour les investissements, tout en contrôlant les fonds investis dans ce secteur, a-t-il recommandé.

« Il faut également réfléchir le mix énergétique idéal pour chaque pays, car à vrai dire, c’est une utopie de penser que l’Afrique sera de tout vert du jour au lendemain », a-t-il lancé, déplorant le fait que l’énergie renouvelable ne concurrence pas en terme de pouvoir énergétique comparativement aux centrales thermiques.

« Dire que l’Afrique peut dans un avenir proche exporter de l’énergie renouvelable vers l’Europe est un rêve lointain car le taux d’électrification dans les villes et les zones rurales dans le continent est trop faible. Il va falloir s’autosuffir avant de penser à exporter », a-t-il souligné.