ActualitésIl est grand temps de développer une pensée écologique alternative (Aicha Haddou)

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27 Sep

Il est grand temps de développer une pensée écologique alternative (Aicha Haddou)

Buenos Aires, 03/09/2016 (MAP), Il est grand temps de développer une pensée écologique alternative pour relever les défis inhérents aux changements climatiques, a estimé Mme Aicha Haddou, présidente du Centre de recherches et de formation en relations inter-religieuses.

Intervenant lors d’un séminaire préparatoire à la 22ème Conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) à Marrakech (7-18 novembre), dont les travaux ont pris fin vendredi soir à Buenos Aires, Mme Haddou a relevé que l’humanité est en rupture avec son environnement ce qui impacte négativement les efforts de lutte contre les changements climatiques.

« Cette crise, cette rupture profonde de notre rapport avec la nature nous pousse aujourd’hui à la réflexion sur une humanité qui se situe dans une posture anti-écologique », a-t-elle indiqué, appelant de ses vœux l’émergence d’une conscience écologique individuelle en vue de favoriser des « pratiques éco-responsables ».

« Encore trop de gens n’ont pas conscience de la gravité de la situation environnementale et refoulent cela en vivant tranquillement comme s’ils n’étaient pas concernés », a déploré Mme Haddou, en soulignant l’impératif de poser « un nouveau regard sur nous-mêmes, nos limites et sur ce qui nous entoure ».

De son avis, la concrétisation d’un tel objectif passe par la réalisation d’une réforme écologique techniciste, mais aussi par une réforme spirituelle et philosophique majeure.

Elle a noté, dans ce sens, qu’un « Sommet des Consciences  » se tiendra le 3 novembre prochain à Fès pour unir les voix et synthétiser les engagements d’autorités morales, spirituelles et religieuses pour relever les défis climatiques.

Ce sommet se veut ré-enchanteur d’une conscience où les transformations sont avant tout une question de volonté à insuffler et à transmettre, a précisé Mme Haddou.

Organisé sous le thème « La conscience: dialogue inter-religieux et interculturel et changements climatiques », le séminaire s’est penché sur plusieurs thèmes, notamment « les changements climatiques: approches et perspectives religieuses et culturelles », « l’éthique, culture, science et religion au cœur du débat autour des changements climatiques » et « les litiges, crimes et corruption: éléments d’un génocide contre l’environnement ».

Cette rencontre précède un deuxième séminaire préparatoire à la COP22, qui se tiendra les 5 et 6 septembre prochains sous le thème « migration, environnement et changements climatiques: l’avenir de la mobilité humaine à l’horizon de 2050 ».

Les travaux de ces deux rencontres, organisées à l’initiative du Centre international de promotion des droits de l’Homme (Argentine) avec le soutien du gouvernement argentin et la participation de plusieurs experts, seront couronnés par l’élaboration d’un document qui sera présenté lors de la COP22.

Outre Mme Haddou, la délégation marocaine participant à ces deux séminaires comprend M. Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du comité scientifique de la COP22, M. Ahmed Abbadi, Secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas du Maroc et M. Mohamed Charef, président de la Commission régionale des droits de l’Homme d’Agadir.

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