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13 Oct

L’Europe lance depuis la Russie un nouveau satellite d’observation de la Terre

Bruxelles – L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé vendredi le lancement, depuis le cosmodrome de Plessetsk, dans le nord de la Russie, d’un nouveau satellite dédié à la surveillance de l’atmosphère dans le cadre du programme européen d’observation de la terre Copernicus.

Le satellite, baptisé Sentinelle 5P, a été mis sur son « orbite finale 79 minutes après le lancement », a indiqué l’agence dans un communiqué.

Après s’être séparé du bloc d’accélération, l’appareil a déployé ses trois panneaux solaires et a commencé à communiquer avec la Terre, le premier signal ayant été reçu en Suède, 93 minutes après le lancement, selon l’agence.

« Le satellite est maintenant en sécurité sur orbite et c’est à notre équipe de contrôle de diriger cette mission dans sa vie opérationnelle et de la maintenir pour les sept ans à venir ou plus », a précisé le directeur général de l’ESA Jan Woerner, cité dans le communiqué.

Doté d’une largeur de fauchée de 2600 km, Sentinelle 5P « pourra cartographier quotidiennement l’ensemble de la planète », d’après l’ESA.

« Les informations qu’il recueillera viendront alimenter le Service de surveillance de l’atmosphère de Copernicus, qui a pour fonction d’établir des prévisions de la qualité de l’air et de fournir une aide à la décision », précise-t-on auprès de l’agence européenne.

Il s’agit de la première mission à être consacrée à la surveillance de l’atmosphère dans le cadre du programme européen Copernicus qui comprend plusieurs types de satellites dont 5 ont déjà été lancés.

« Elle comprend un spectromètre de pointe, Tropomi, qui est capable de mesurer les concentrations d’aérosols et de nombreux gaz à l’état de traces tels que le dioxyde d’azote, l’ozone, le formaldéhyde, le dioxyde de soufre, le méthane ou le monoxyde de carbone, qui sont tous présents dans l’air que nous respirons et influent par conséquent sur notre santé et le climat de notre planète », explique l’agence.

D’autres services bénéficieront également des données de Sentinelle 5P, notamment les services de surveillance des émissions de cendres volcaniques, indispensables à la sécurité du trafic aérien, ou encore les services de suivi des concentrations en rayonnements UV dangereux pour l’épiderme.

En outre, les scientifiques exploiteront les données afin d’approfondir leur connaissance des principaux processus atmosphériques qui influent sur le climat et sur la formation de trous dans la couche d’ozone.

L’agence estime que la mission sera entièrement opérationnelle d’ici six mois.

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