Lutte contre les changements climatiques: Le Mexique et la Norvège signent deux accords de coopération

Washington – Le Mexique et la Norvège ont signé, jeudi à Mexico, deux accords de coopération dans les domaines de la lutte contre les changements climatiques et le développement des énergies renouvelables.

S’exprimant lors d’une conférence de presse à l’issue de son entretien, jeudi à Mexico, avec la première ministre norvégienne, Erna Solberg, le président mexicain Enrique Peña Nieto a souligné que le Mexique et la Norvège se sont engagés à renforcer leur coopération en matière de la lutte contre le réchauffement climatique, la protection de l’environnement et le développement des énergies renouvelables.

Les deux pays se sont engagés également, dans une déclaration conjointe rendue publique à l’occasion de cette visite officielle de la première ministre norvégienne au Mexique, à coordonner leurs positions lors des forums internationaux, pour promouvoir la cause de la protection de l’environnement, préserver les mers et les océans et assurer un équilibre entre l’exploitation et la protection des ressources naturelles.

De son côté, la Première ministre norvégienne a fait part de la détermination de son gouvernement à promouvoir l’installation d’entreprises et les décisions d’investissements norvégiens au Mexique, notamment dans le domaine des énergies renouvelables.

Par ailleurs, voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée du vendredi 13 avril 2018.

Etats-Unis d’Amérique :

À la fin du 19è siècle, le géologue et explorateur John Wesley Powell décrivit pour la première fois une frontière claire longeant l’Amérique du Nord le long de l’ouest du 100e méridien qui sépare visiblement la partie orientale humide du continent des plaines occidentales plus arides. Aujourd’hui, 140 ans plus tard, les scientifiques ont confirmé qu’une frontière climatique aussi abrupte existe et qu’elle se déplace lentement vers l’Est en raison du changement climatique qui pourrait avoir des répercussions importantes sur l’agriculture de la région.

Une nouvelle étude, publiée récemment dans deux articles dans la revue Earth Interactions, a révélé que le fossé est créé par trois facteurs: les montagnes Rocky qui arrêtant la montée de l’humidité de l’océan Pacifique vers l’intérieur des terres, les tempêtes hivernales de l’Atlantique qui apportent l’humidité à la moitié est des États-Unis et l’humidité du Golfe du Mexique se déplaçant vers le nord et s’incurvant vers l’est pendant les mois d’été.

Le seul autre clivage clair et net entre les zones humides et arides du globe est celui qui sépare le désert du Sahara du reste de l’Afrique, a déclaré, dans un communiqué, le scientifique Richard Seager de l’Université de Columbia, auteur principal des nouveaux articles.

Seager et ses collègues ont voulu étudier la frontière comme un exemple de « psychogéographie » – comment les conditions environnementales affectent les décisions humaines. « Powell a parlé avec éloquence du 100e méridien, et ce concept d’une ligne de démarcation est resté avec nous jusqu’à aujourd’hui », a déclaré Seager.

« Nous voulions savoir s’il existe vraiment un tel fossé et si cela a influencé l’établissement humain », a-t-il ajouté.

Le fossé traverse l’est du Mexique, le Texas, l’Oklahoma, le Kansas, le Nebraska, le Dakota et la province canadienne du Manitoba. À l’ouest du 100e méridien, la densité de population diminue et le développement est clairsemé, et les fermes sont plus grandes et dépendent principalement de cultures résistantes à l’aridité comme le blé. L’est, qui est plus humide, compte plus de personnes et d’infrastructures. Les fermes sont plus petites et 70 pc de la récolte est du maïs favorable à l’humidité.

En étudiant les données sur la pluviométrie et la température depuis 1980, Seager et ses collègues ont découvert que cette limite climatique s’est déjà déplacée d’environ 225 kilomètres vers l’est, de sorte qu’elle se trouve maintenant plus près du 98e méridien. Et il continuera à se déplacer vers l’est alors que le réchauffement des températures mondiales augmente l’évaporation du sol et modifie les régimes de précipitations, concluent-ils.

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