ActualitésProjets climatiques: Les besoins des PED en matière de financement dépassent les ressources…

Actualités

Projets climatiques
11 Déc

Projets climatiques: Les besoins des PED en matière de financement dépassent les ressources disponibles

Madrid – Les besoins des pays en voie de développement en matière de financement des projets climatiques dépassent largement les ressources disponibles à ce jour, a souligné, mardi à Madrid, le ministre de l’Energie, des Mines et de l’Environnement, Aziz Rebbah.

Les efforts déployés n’ont pas réussi à mobiliser les 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020, ce qui confirme que les pays les plus pollueurs ne respectent pas leurs engagements dans la lutte contre les changements climatiques, a déploré M. Rebbah dans une allocution prononcée lors du Segment ministériel de haut niveau de la COP25.

Il est nécessaire d’initier un débat visant à instaurer un nouvel objectif de financement tenant en compte les besoins et les priorités des pays en développement, notamment les pays africains qui doivent jouir d’un intérêt particulier eu égard à leur double ambition, à savoir faire face aux changements climatiques et réaliser le développement durable, a-t-il expliqué.

Augmenter le niveau de l’ambition de la Contribution Déterminée au niveau National (CDN) « requiert la mobilisation de ressources financières supplémentaires et prévisibles, qu’elles soient publiques ou privées, dans le cadre de la coopération internationale bilatérale et multilatérale », a relevé M. Rebbah qui a représenté le Maroc à cette rencontre de haut niveau, ajoutant que la mise en œuvre de la CDN est tributaire de l’octroi de ressources financières, mais aussi de l’accès aux technologies propres, en particulier celles liées aux énergies renouvelables et alternatives.

Dans ce sens, il a appelé tous les acteurs et parties prenantes à s’impliquer fortement dans le programme d’action pour le climat « conformément aux principes du Partenariat mondial de Marrakech, qui présente un cadre structuré et cohérent et qui devrait être prolongé au-delà de 2020 », notant que ce cadre est susceptible de contribuer à accélérer la cadence de la mise en œuvre de l’Accord de Paris tout en élevant le niveau de l’ambition à travers le soutien des partenariats entre les secteurs privé et public et l’octroi d’une priorité particulière aux acteurs au niveau territorial.

Le ministre a saisi cette occasion pour appeler à la nécessité de revoir la gouvernance du processus de négociations afin de donner aux organes subsidiaires la possibilité de préparer de manière consensuelle des projets de résolution afin de réaliser l’efficacité, répondre aux aspirations et atteindre les objectifs tout en préservant la crédibilité des négociations.

Conscient de l’impact du changement climatique sur les écosystèmes et les secteurs socio-économiques, a-t-il poursuivi, le Maroc a adopté ces dernières années une approche climatique « volontaire, participative et responsable » basée notamment sur les piliers fondamentaux de la stratégie nationale de développement durable pour garantir la transition vers une économie verte.

Dans ce contexte, le Maroc s’est engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 42% d’ici 2030 et à élever le niveau de cette ambition, conformément au message royal adressé par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux participants au sommet sur l’action pour le climat qui s’est tenu en septembre dernier à New York, a rappelé le ministre, assurant que le Royaume œuvre pour partager son expérience en la matière avec les pays africains amis.

La COP25 s’inscrit dans un contexte particulier marqué par une forte conscience des peuples et des jeunes des pays du monde vis-à-vis des enjeux et défis, a fait savoir M. Rebbah, soulignant que la lutte contre le changement climatique a pris une dimension écologique, socio-économique et politique.

L’un des objectifs clés de la COP25 (02-13 décembre) est d’élever le niveau de l’ambition générale en accomplissant plusieurs aspects pour la réalisation intégrale de l’Accord de Paris sur le changement climatique.

Les autres priorités de la COP25 portent notamment sur les domaines de l’adaptation, des pertes et dommages, de la transparence, du financement, du renforcement des capacités, des questions liées aux peuples autochtones, des océans, des forêts et de l’égalité des sexes.

Voir Aussi